Recent reviews by Wald

Une bonne baston-défouloir, les différents pilotes ont des caractéristiques qui obligent à adapter son jeu, tout ceci fait un bon moment de détente.

Besoin de se reposer? D'un instant de détente avec une musique reposante et un personnage attachant? D'un jeu fun mais pas compliqué pour titiller l'interêt sans épuiser les neurones? Vous êtes au bon endroit.

Ce jeu est surement celui sur lequel j'ai passé le plus de temps et ai eu le plus de plaisir ces dernières années. Pourtant j'ai fini par jetter l'éponge, malgré le jeu, malgré la guilde avec laquelle j'ai passé de soirées formidables.

Ne vous fiez pas au compteur Steam, j'ai parcouru les steppes de AA depuis la béta russe. J'ai subit les files d'attente au lancement, les bugs, les hacks mal maitrisés par Trion, les premiers mois ont été cataclysmiques, la réponse de l'éditeur à ces problèmes inefficace et tardive. Mais on est resté.

Un monde ouvert gigantesque, toujours quelque chose à faire pour progresser, que ça soit du bash ou du craft, du PvP qui se génère à chaque détour de carte (la livraison intercontinentale de pack est souvent un grand moment) entre joueurs, entre bateaux, entre guildes, entre factions, quelques donjons pas trop bons, et du fun à tour de bras. Avec sa profondeur de jeu innégalée, Archeage est devenu pour moi la base de comparaison, le jeu référence pour évaluer les autres MMO.

Par contre des aspects étaient moins plaisants. Le RNG dans le renivellement d'équipement était casse pieds, mais il était encore possible de le contourner en achetant de l'équipement d'occasion. Pour cela il fallait faire du cash. Beaucoup. L'ennui c'est que pour faire du cash il fallait de la labeur (unité de travail que pouvait donner un personnage), et la labeur était très limitée sans avoir pris l'abonnement, et strictement plafonnée par compte. On finissait par avoir un compte abonné, puis deux, puis trois, et pour pouvoir boucler toutes mes activités avec suffisament d'efficacité ça a fini à quatre compte abonnés. De plus les outils de travail pour rentabiliser ses activités étaient ... au cash shop! Ou en tous cas certains des éléments d'amélioration essentiels. Enfin, Trion passait son temps à nerfer férocement les sources de revenus ingame qui ne nécessitaient pas ou peu d'items du cash shop. Le budget en argent réel devenait explosif.
En fait Trion faisait des pieds et des mains pour que le joueur passe par la voie royale: le renivellement fait à la main. Or les chances de renivellement sans les items du cash shop étaient juste ridicules, infinitésimales, et le fait de tenter un renivellement sans ces items revenait pratiquement à vouloir détruire son équipement. Là encore, le budget devenait très lourd.

Oui, certes, il y avait moyen de se passer de tout ça et d'acheter les items à d'autres joueurs, d'acheter des APEX en cash ingame pour payer son abonnement, mais il fallait alors consacrer 30 heures par jour au jeu, jouer sur le fait que les abonnements étaient communs aux serveurs US et EU mais pas la labeur pour miner/crafter et acheter des APEX côté US pour consacrer sa labeur et ses revenus à l'équipement côté EU, le tout avec deux, trois, quatre comptes... Mais là le fun commençait à sérieusement se diluer, le jeu devenait un second métier, et même là une injection régulière de cash restait profitable, voir nécessaire à chaque fois que Trion cassait la source de revenus, le temps de trouver un nouver une nouvelle martingale à même d'assurer un rapport temps/revenus suffisant. Et Trion modifiait, changeait les règles, mettait au cash shop des moyens d'avoir des items rares essentiels alors que des joueurs avaient fait de leur production une source de revenus...

La qualité et la profondeur du jeu ont longtemps maintenu mon interêt pour ce jeu, mais l'avarice de Trion a fini par en venir à bout. Et pas seulement en ce qui me concerne: je suis repassé récement sur différents serveurs où j'avait mes personnages, le jeu est désert. Les zones où l'on se battait pour placer une construction ressemblent à de gigantesques terrains vagues, les villes et ports autrefois grouillantes d'activité ne sont plus peuplées que des PNJ, quant à croiser un joueur sur la route, il ne faut pas avoir peur de chevaucher longtemps sa monture favorite.

Il faut se rendre à l'évidence: le jeu est mort, Trion a tué ce qui était probablement le meilleur MMO de ces dernières années.

Vous hésitez à installer le jeu? A mon avis, et je le déplore, c'est trop tard. Vous avez loupé une très belle, mais très coûteuse, expérience vidéoludique. Trion a bien tenté de rééquilibrer les choses pour regagner des joueurs, augmenter les taux de réussite, rendre l'équipement HL plus accessible, mais comme d'habitude avec une telle réactivité que ces changements sont arrivés que bien, bien longtemps après que le certificat de décès des serveurs par hémoragie de joueurs ait été publié sur tous les forums du monde. Et quand un joueur de MMO quitte un jeu, il ne retourne pratiquement jamais sur ses pas. Aujourd'hui, malgré les changements apportés, non seulement le jeu ne vaut plus votre argent, mais il ne vaut même plus votre temps.

Quel gachis!

Walkthrough:
- skip to first choice,
- save,
- chose the waifu you want to end with,
- skip to the end,
- load save point, chose another girl, skip, loop.
Boring.

On the technical side, a very efficient VN motor that brings life to the character, very nice drawing, but still...

La théorie c'est quand rien ne marche mais on sait pourquoi.
La pratique c'est quand ça marche mais on ne sait pas pourquoi.
Ce jeu réconcilie théorie et pratique: rien ne marche mais personne ne sait pourquoi.

Vous serez bloqué sur l'écran de connection, ou à la sélection des personnages, ou aux chargements entre les zones. Le jeu va vous faire poireauter de longues minutes... Ou vous jeter du serveur... Et quand vous serez arrivé à passer au travers, que ça "tombera en marche", vous trouverez un rendu indigne de l'Unreal Engine, une maniabilité douteuse, et surtout vous serez SEUL. Ce qui pour un MMO est très dommage, mais pas surprenant: tous ces problèmes ont dégouté les joueurs.

Le concept ouvrait des portes, le developpeur les a fermées à double tour.

Conseil: passez votre chemin.

Un sandbox pur et dur. On vous donne un programme spatial, un système solaire, faites ce que vous voulez!

Et c'est l'éclate. Surtout si vous choisissez un mode où les technologies ne vous parviennent que progressivement, vous tentez de grandes missions avec des fusées qui sont un assemblage précaire de modules low-tech, tantôt ça marche, tantôt ça explose... Vous pouvez essayer de remplir vos missions par la force brute (120 booster à poudre pour le premier étage, go!) ou faire preuve de finesse en construisant le module le plus minimaliste possible pour remplir votre mission. Sans compter le grand classique de KSP: la mission de sauvetage! En effet, quand ça tourne mal et que votre astronaute se retrouve dans une capsule vide de tout carburant sur une orbite solaire eliptique sur un plan décalé de 15° par rapport à l'orbite de votre planète d'origine, le récupérer est en soi une gageure de l’extrême. Mais quelle satisfaction une fois qu'il retouche le sol après être allé plus loin que ce que vous n'aviez jamais prévu de lui faire faire.

Vous allez devoir maitriser le rendez-vous spatial, une manœuvre frustrante en diable à apprendre mais qui une fois maitrisée vous ouvre la porte des cieux: le ravitaillement en orbite c'est juste indispensable pour aller traquer les planètes lointaines!

Vous allez maitriser la physique newtonienne, fini les vaisseaux qui se pilotent comme des avions, la gravité universelle fait partie de votre plan de vol!

Et une fois que vous aurez fini le jeu de base, comprendre "atteint tous les objectifs que vous vous êtes fixé", la communauté a à votre disposition une quantité impressionnante de mods pour relancer l’intérêt.

Sous des dehors de petit jeu sans prétention, "Papers, please" vous met dans la peau d'un fonctionnaire qui doit en permanence faire face à ses obligations, sa hiérarchie, et sa morale. Les graphismes en mode 8 bits années 80 vous imprègnent un peu plus de l'ambiance austère de la dictature que vous servez. Un petit bijou.

Excellent casse-tête qui fait appel à quelques notions d'assembleur. Vous n'y connaissez rien? Pas grave, c'est très progressif et très bien expliqué, il n'y a jamais que votre logique qui sera mise à rude épreuve. Un peu trop court à mon goût, ces quelques heures sont particulièrement agréables.

Alors... Je sais plus si j'ai récupéré ce... truc au fond d'un bundle ou lors d'une solde extrême, quoi qu'il en soit je suis heureux de pas avoir payé bien cher pour l'obtenir. Et encore, "pas grand chose" c'est encore trop cher.

Histoire pathétique, décousue, tentative navrante de mettre pulp fiction au pays des yuri bisounours. Ca jure parce qu'il faut jurer pour faire style mais au final ça fait tellement décalé, tellement hors contexte, qu'on arrive pas une seconde à s'immerger dans une histoire dont le scenario tiens de toutes façons sur le fil d'une feuille de papier à cigarette.

Heureusement on a fini l'histoire en quelques bâillements. On oublie et on passe à la suite.

Alors Muv-Luv c'est quoi?

- C'est un visual novel.

Un "roman visuel". Comprendre que vous allez voir défiler les images et les textes, sur fond musical, et tout ça va vous raconter une histoire, sur laquelle vous pouvez influer à des points clé avec des choix multiples, ces choix vous amenant à l'une des fins prévues par le script. Sur ce point Muv-Luv se caractérise par une liberté assez faible: peu de choix, et des scripts assez bateau. Il est facile de trouver son chemin et de tous les arpenter sans avoir un "walkthrough" à côté de soi. Rien avoir avec la douloureuse complexité d'un "Clannad" par exemple. Mais si l'histoire et le graphisme sont bon cette simplicité n'est pas un problème.

Alors parlons des graphismes. Ils sont bons... A part les personnages un peu caricaturaux et les coiffures extravagantes en mode XXL, mais on s'y fait assez vite. Le moteur est mis à contribution pour donner l'illusion d'action de manière souvent habile en agitant et déplaçant les images des personnages sur les fonds. On sent que d'épisode en épisode la maitrise de l'outil progresse. Et la transcription vers l'occident a été plus que soignée, l'ergonomie repensée et bien plus confortable. Techniquement du tout bon.
La musique? Excellente, particulièrement adaptée, jamais lassante.

L'histoire? Non, pas l'histoire: LES histoires.

Muv-Luv est en 3 parties: Muv-Luv Extra, Muv-Luv Unlimited, et Muv-Luv Alternative. Le produit qui est ici vendu rassemble les 2 premiers épisodes: Extra et Unlimited.

Muv-Luv Extra est un visual novel en milieu scolaire. Notre "héro" tout-ordinaire-et-facile-à-s'identifier se retrouve entouré d'une cour de jeunes filles avec chacune une histoire personnelle plus ou moins perturbée dans lequel il va falloir cheminer pour aller décrocher le cœur de ces belles. Mots-clés schonen, harem, school-life, du classique. Le scenario est pas trop mal ficelé, mais disons-le clairement, c'est niais. Non, ne partez pas. C'est la porte d'entrée de cet univers, avec des problèmes d'ados qui font des montagnes. Vous allez vous démener pour régler ces problèmes "immenses" et tout content passer à la suite, baigné de la fraicheur et de l'innocence qui transpirent de ce volume.

Muv-Luv Unlimited vous fait changer de dimension, dans tous les sens du terme. L'auteur vous pousse sans ménagement dans un univers si semblable, et en même temps si différent de celui de "Extra". Tout au long, vous vous débattez pour ne pas sombrer et à la fin, vous avez surnagé, plus ou moins... Plutôt moins... Plutôt pas... A la fin d'Unlimited vous avez tant bien que mal joué votre destinée et trouvé une issue la moins défavorable possible... Pour qui s'est laissé embarquer la meilleure fin reste douloureuse, insatisfaisante.

Et c'est là que vous serez une fois ce jeu fini. Vous aurez vécu une aventure fraiche et naïve, suivi d'une aventure bien plus sombre. Les problèmes immenses du premier volume vous semblerons tellement relatifs à l'issue du second.

Et demain arrivera Muv-Luv Alternative.
Et là c'est la claque. Le voyage dans l'univers défini par "Unlimited" recommence, et le héro balloté par le torrent des évènements dans "Unlimited" tente de reprendre la main sur son destin dans "Alternative". Et lorsque l'on veut aller de l'avant, on s'expose. Ca sera dur, noir, violent... Il devra affronter une société organisée autour de la survie avec ses références culturelles d'une société paisible, naïve et replette. Il devra s'interroger sur le sens de son action, et si la fin justifie les moyens. Il ira au fond du désespoir, subira de plein fouet le décalage entre son vécu et les problèmes si importants dans le premier tome, si futiles dans ce dernier. C'est là que le visual novel deviens génial, capable de nous plonger dans la gêne, le désaroi, de celui qui reviens du front et trouve un monde futile au retour, de celui qui a de grandes aspirations mais doit faire du sale boulot pour atteindre des objectifs nobles. Mais nobles jusqu'ou? Sont ils vraiment nobles? Pas de bons, pas de méchants dans ce roman, juste des gens qui tentent de faire ce qu'ils croient le mieux. Alors oui des pointes de naïveté, des détours naratifs pas forcément utiles, des longueurs surgissent ici et là, mais ça reste du grandiose. Pas de quoi décrocher un prix Goncourt, mais bien, bien au delà de la plupart des visual novel.

Alors oui, "Extra" est moyen, "Unlimited" pas mal, "Alternative" colossal... Mais non, il ne faut pas faire l'impasse.

Commencer "Alternative" sans avoir lu "Extra" ni "Unlimited", c'est prétendre profiter d'un repas en ne mangeant que le dessert. Un bon déssert au bout d'un plantureux repas, c'est un met qu'on savoure. Si vous vous contentez du désert et sautez le repas ça aura la saveur du gateau du salon de thé: pas mauvais, mais sans perspective.

"Extra" et "Unlimited" plantent le décors, vous familiarisent avec les personnages, et avec le monde difficile qui attends Takeru. En arrivant dans "Alternative" après avoir lu les 2 autres vous saurez où vous êtes, qui vous entoure, et toute la profondeur du scénario se révèlera à vous. Le gouffre qui sépare Takeru de ses anciens amis vous montera toute son abîme. L'effet de la claque scénaristique sera décuplé, rien de moins.

Ce jeu comporte les 2 marches à monter pour atteindre le Nirvana qu'est "Alternative". Ne restez pas au pied de l'escalier. Montez, un grand voyage vous attends.