GLORY TO MANKIND.
NieR: Automata est un action-RPG imaginé par Yoko Taro et sorti en mars 2017. Le titre est publié par Square Enix et développé par PlatinumGames. Automata se déroule dans le même univers que NieR et Drakengard. Il se place à la suite de la fin D de NieR qui lui-même découle de la 5ème fin de Drakengard. Même s'il n'est pas obligatoire d'avoir joué aux autres jeux pour apprécier celui-ci, certaines notions et clins d'œil aident à comprendre l'univers. C'est notamment le cas de l'albinovirus, du projet Gestalt ou encore de la nécrose runique. De même, certains personnages et lieux feront écho à ces précédents titres.
NieR Automata commence alors que l'humanité est en guerre contre les machines. Ces dernières, créés par un peuple extra-terrestre, ont désormais totalement envahi la Terre et les rares humains encore en vie se sont réfugiés dans des camps ou vivent sur la Lune. Pour regagner la Terre et lutter contre les machines, les humains ont développé des androïdes. Ces unités ont pour mission de débarrasser la Terre de toutes les machines afin que les humains puissent y retourner.
Le jeu commence alors que l'on incarne l'unité d'élite 2B, une androïde appartenant au groupe YoRHa, pour une mission sur Terre. Cette dernière sera bientôt rejointe par 9S, une unité de reconnaissance spécialisée dans le piratage. Tous deux vont faire équipe pour combattre les robots et ce faisant, en apprendre plus sur les extra-terrestres et les machines jusqu'à découvrir le fin mot de l'histoire.

Points Positifs
-Le gameplay : Tout comme NieR aimait varier son gameplay, Automata n'est pas en reste. On passe de phases de shoot'em up, à des phases de Beat'em all, en passant par des phases en 2D ou encore des phases flirtant avec l'aventure textuelle. L'essentiel du jeu sera tout de même centré sur un gameplay de beat'em all à la troisième personne. Cette variation de gameplay apporte une diversité bienvenue et rafraichissante.
-Le système de combat : PlatinumGames oblige, le système de combat est dynamique, nerveux, et centré sur les combos et les esquives parfaites. En ce sens il est assez proche de ce que peut proposer Bayonetta. Les androïdes sont également accompagnés d'un Pod qui vous permettra de tirer des projectiles en direction des ennemis. Ainsi vous pouvez vous lancer dans un combat en privilégiant l'attaque à distance, l'attaque au corps à corps ou bien un mix des deux. C'est d'ailleurs bien souvent ce mix que vous allez utiliser.
-La rejouabilité : Gros point fort du jeu. Il ne se limite pas à une seule fin. D'ailleurs en atteignant la première fin, un message s'affiche expliquant que le jeu a bien plus à vous montrer, pour peu que vous vous donniez la peine de relancer une partie. Automata propose en effet un NewGame+ qui n'en est pas vraiment un puisqu'il s'agit en fait de la suite du scénario, vu par un autre personnage. Ainsi il n'y a pas moins de 5 fins principales et ce n'est qu'en atteignant la fin E que vous ferez face au vrai boss final.
-La musique : Composés majoritairement par Keiichi Okabe, les thèmes musicaux sont sublimes. La musique tantôt calme et reposante, tantôt épique accompagne toujours parfaitement l'action notamment grâce à une évolution dynamique des thèmes. Certains morceaux sont repris de NieR pour le plus grand plaisir des fans de cet opus. Cette OST fait clairement partie des plus belles qu’il m’ait été donné d’entendre.
-Les thèmes abordés : Sous ses airs de jeu d'action lambda, NieR aborde des thèmes assez adultes et matures. Beaucoup de références philosophiques, bibliques ou artistiques sont d'ailleurs présentes : de certains personnages aux noms explicites, tels que Pascal, Adam, Eve jusqu'aux citations de Nietzsche en passant par des réflexions sur l'art contemporain ou une version revisitée de Roméo et Juliette. Le jeu s'éloigne d'ailleurs autant que possible d'un manichéisme primaire en présentant différentes visions du scénario en fonction du personnage incarné et nous pousse à réfléchir à des thèmes graves tels que la conscience, le libre arbitre, l’obéissance, le suicide, la société ou encore l’humanité. Le jeu est ainsi bien plus profond qu'il n'y parait et son entière compréhension nécessitera bien plus d'efforts que d'atteindre la première fin.
-Le système de puces : Outre le fait de monter de niveaux, la puissance de votre androïde est déterminée par un système de puces. En effet, vous pouvez configurer 3 sets de puces et les échanger librement. Vous pourrez ainsi faire un set DPS en utilisant des puces boostant l'attaque ou bien encore un set XP pour accumuler de l'expérience plus vite. Plus étonnant, ces sets vous permettent également de personnaliser votre HUD en y ajoutant ou retirant des éléments. Gardez à l'esprit que chaque set est limité en place et que chaque puce utilise plus ou moins d'espace. D'ailleurs, des menus aux allures d'OS jusqu'aux perturbations visuelles et sonores, tout est fait pour vous rappeler que vous contrôlez un androïde.
-Les fonctionnalités en ligne : Pour peu que vous soyez connecté à Internet et ayez activé ce mode, vous trouverez çà et là au cours du jeu des cadavres d'autres joueurs tombés au combat. Vous aurez alors la possibilité de les réparer pour que l'androïde se joigne à vous un court instant et vous aide au combat, ou bien de récupérer les puces de fonctionnalités sur le cadavre, ce qui vous donnera des améliorations temporaires et aléatoires. Une autre utilisation très intéressante de ces fonctionnalités réside dans la fin E, que je ne dévoilerais pas ici pour éviter le spoil.
-L'aspect meta : Tout comme l'était NieR, Automata est très conscient de ce qu'il est et de ce qu'il fait. Sans trop en dire pour ne rien spoiler ici, le jeu casse souvent le 4ème mur et apporte un contexte et des éléments à analyser bien en dehors du jeu, et ça c'est assez rare pour être souligné.
-Les fins bonus : En plus des 5 fins principales, le jeu propose 21 fins bonus (pour un total de 26, une par lettre de l'alphabet). Ces fins s'adaptent à vos actions si vous allez à l'encontre de ce que le jeu attend de vous. Souvent drôles et inattendues, ces fins sont un bon moyen de prolonger votre partie après avoir découvert les 5 premières fins.


Points Négatifs
-Le portage PC : Tout simplement honteux pour 2017. La version PC est sortie 7 jours après la version console. A croire que c'est le temps dont a disposé l'équipe en charge du portage pour le réaliser. Peu de paramètres graphiques modifiables via le menu du jeu, résolutions non supportées, problèmes de performance... Que de tels problèmes soient présents Day One passe encore mais près d'un an après c'est honteux.
-Les textures : Certaines textures sont vraiment laides, surtout vu de près. Cela est d'autant plus remarquable lorsque l'on utilise un téléporteur et que la caméra vient se placer proche du personnage et donc des textures environnantes (mention spéciale à la caisse à côté du téléporteur du camp de la résistance).
-Des grands environnements qui semblent parfois un peu vide : En optant pour un monde ouvert, PlatinumGames fait le choix de proposer de grandes zones de jeux interconnectées les unes aux autres. Ces zones peuvent paraître assez vide (on ne trouve guère que des machines, des quêtes annexes ou des matériaux dans ces paysages désolés). L’univers post-apocalyptique et le scénario justifient pleinement ce choix, mais cela reste tout de même un peu dommage.
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Review complète : https://docs.google.com/document/d/1eXVR0gXeIeUkNHU6VQgPwXmf88-C_2kEYOhW95N8KUw/edit?usp=sharing