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Ca s'appelle dogfight mais les dogfight sont relativement bidons. C'est très arcade, mais ça se laisse jouer. Le mode coop en écran partagé est sympathique pour des petites sessions à 2. Passez votre chemin si vous voulez un vrai simulateur de vol (même une antiquité style combat flight simulator est plus intéressante que ça), mais en promo (2-3€) ça vaut bien le prix. La manette xbox est bien supportée, le steam controller un peu moins.

Une très belle histoire d'amour et de rupture. Le gameplay est minimal mais très bien pensé, et s'insère parfaitement dans la narration sur les émotions des personnages. C'est court (30 minutes) mais très beau visuellement et très bien fait.

Transistor est un jeu magnifique : la direction artistique est époustouflante et Logan Cunningham (le narrateur de Bastion) donne vie à toute l'histoire avec son jeu d'acteur. Les combats sont assez riches et on peut faire des choses amusantes avec toutes les fonctions. Si vous avez aimé Bastion, vous allez adorer.

Telltale s'attaque à Borderlands. C'est aussi brillant que The Walking Dead, mais souffre des mêmes défauts (à savoir une suite idiote de QTE qui tient lieu de "gameplay"). Le scénario est plein de rebondissements, l'univers de Borderlands parfaitement retranscrit et les personnages très attachants (Gortys et le Loader Bot sont de ces personnages robotiques qu'on n'oublie pas, à la Claptrap ou Glados).

Morphopolis est un hidden objects game dans lequel on résout cinq tableaux parsemés d'insectes et de plantes très colorés. L'ambiance est assez féérique et les dessins, faits à la main, sont très beaux.

Il manque quand même un petit quelque chose à ce jeu. Botanicula et Machinarium (les créateurs se sont inspirés de ce dernier) ont réussi à rendre leurs personnages très attachants en les antropomorphisant un peu, en essayant de les faire parler à travers les situations qu'ils traversent et ce qu'ils font. Morphopolis ne fait rien de cela, et les insectes m'ont paru aussi froids (mais beaux) que des dessins d'un guide d'entomologie de chez Delachaux&Niestlé.

Les "énigmes" sont également assez emmerdantes. La moitié d'entre elles consiste à cliquer sur des baies et des graines cachées dans le décor, ce qui est extrêmement décevant pour un jeu qui se veut une puzzle adventure. Certaines relèvent quand même le niveau (bien qu'étant très classiques), mais c'est dommage.

Morphopolis est un plaisir pour les yeux, mais c'est à peu près tout. Les deux heures que j'ai passées pour le finir étaient quand même sympathiques.

Jusqu'aux trois-quarts de ce Blackwell Deception, je me suis fait chier. Les mécanismes peinent à se renouveller et le schéma habituel du sauvetage de fantôme se répète à nouveau avec peu de variation. On a l'impression de jouer à n'importe quelle autre épisode de la série. Mais la fin conclut très bien le scénario et rattrape les 3h précédentes. La conclusion de ce Blackwell Deception est également beaucoup plus satisfaisante que celle de Blackwell Convergence.

Mêmes défauts et mêmes points forts que The Blackwell Legacy pour ce Blackwell Unbound. Dans cette préquelle, on a toujours un scénario solide, des personnages attachants, un doublage un peu amateur mais de qualité, et un moteur affreux. C'est court mais bien.

Très bon point&click. L'histoire est très bien écrite, les personnages sont attachants et les graphismes jolis.

On sent néanmoins que c'est du travail indépendant à petit budget. On entend le souffle des acteurs dans leur micro (mais ça a son charme), et le moteur est absolument à chier (ça par contre c'est pas charmant). C'est très difficile de cliquer sur de petits objets à l'écran à cause de l'imprécision absurde de la souris.

À noter que vous pouvez le lancer en mode fenêtré en mettant -windowed dans les options de lancement.

Quantum Conundrum est développé par Kim Swift, la créatrice de Portal, et ça se sent :
- Des niveaux en vue subjective où il faut aller d'un point A à un point B ? Check.
- Une "arme" qui modifie l'environnement pour aller d'un point A à un point B ? Check.
- Deux personnages très différents, dont un muet et un dont on ne voit pas le visage (et qui discute avec le joueur) ? Check.
- Un scénario autour des sciences et des expériences ratées ? Check.
- Un bâtiment mystérieux bourré de pièges mortels ? Check.
- L'absence totale de respect des protocoles de sécurité en laboratoire ? Check.

Malheureusement, Kim Swift n'a pas sorti un nouveau Portal. C'est moins drôle, moins surprenant, on se prend moins dans l'histoire. La comparaison avec Portal est peut-être injuste pour Quantum Conundrum, mais ces deux jeux présentent tellement de similitudes qu'on ne peut l'ignorer.

Les énigmes ne sont pas très difficiles mais restent assez variées. Grâce à l'IDS (un gant qui n'apparaît même pas sur le HUD, c'est dommagei), le joueur doit résoudre les niveaux en modifiant l'environnement grâce à 4 dimensions :
- la dimension Heavy, dans laquelle tous les objets sont plus lourds (mais est-ce leur poids ou leur masse qui augmente ? aucune idée)
- la dimension Fluffy, dans laquelle tous les objets sont plus légers
- la dimension dans laquelle le temps s'écoule plus lentement
- la dimension dans laquelle le champ de gravité local est inversé.

Ajoutez à ça des cubes, des robots, des lasers et plein d'autres choses et cela donne des salles tantôt de réflexion, tantôt de saut où il faut voler à dos d'objet. Comme dans Portal, on a cette satisfaction d'avoir réussi la salle qui pousse à continuer.

Le doublage (VO, anglais) est honnête sans être folichon et c'est assez joli. Par contre c'est court (comptez 6-7h pour le finir sans chercher à obtenir tous les trucs cachés).

Bref, Quantum Conundrum est honnête et sympathique mais pas très mémorable.

The Walking Dead est très bon, mais pas en tant que jeu. Le gameplay est simpliste et se résume à des phases d'énigmes sans intérêt ni difficulté, des phases de QTE qui consistent à appuyer frénétiquement sur A ou des phases de railshooting sans intérêt non plus. Le gameplay est complètement mou et raté, et on est plus face à un film très interactif qu'à un point&click.

Mais quel film ! Le scénario est haletant et on ne sait jamais ce qui attend Lee et Clementine, d'autant plus que les choix du joueur ont une grande influence sur les relations entre les personnages. Tous ces personnages sont d'ailleurs très bien écrits, nuancés et humains : il n'y a pas de surhomme (sauf Lee peut-être), pas de gentil, pas de méchant, juste des gens attachants au milieu de l'apocalypse. Les décisions prises par le joueur sont difficiles, et il n'y a souvent pas de bonne réponse, juste des mauvaises. La morale du joueur est souvent secouée (à certains moments elle ne l'est même pas assez), on regrette et doute.

Le doublage (anglais uniquement) est de qualité, les acteurs parviennent vraiment à transmettre des émotions et à faire vivre leur personnage, même si les sous-titres sont parfois un peu à côté de la plaque.

The Walking Dead est un mauvais point&click sauvé par une écriture au poil. Si vous voulez 12h de décisions difficiles foncez, autrement passez votre chemin parce que sans le scénario et les personnages, c'est le néant.