Recent reviews by Calys

Encore un jeu qu'il me sera difficile d'évaluer objectivement tant le sujet abordé me touche personnellement.

Ne vous arrêtez pas à sa direction artistique hyper mignonne car c'est un redoutable rogue-like de deck building qui se cache derrière Iris and the Giant.
Slay the Spire sorti un an auparavant avait pourtant mis la barre très haut, mais s'il est moins parfait dans son gameplay , Iris and the Giant sait se distinguer. Tout d'abord grâce à ses ennemis, peu nombreux mais ayant chacun une capacité qui lui est bien spécifique. Disposés en lignes et colonnes ils vous demanderont de bien penser l'ordre dans lequel vous allez jouer vos cartes si vous voulez avoir une chance de vous en sortir.

Vous enchainerez donc combats se rapprochant du puzzle game, deckbuilding et améliorations du personnage, le tout entrecoupé de "souvenirs", de courtes cutscenes émouvantes dans lesquelles vous en apprendrez plus sur le passé d'Iris et l'origine des démons qui l'habitent.

Bref, une bien belle découverte que je recommande chaudement à tous les adeptes de rogue-likes et de jeux de cartes !

Florence est une histoire interactive qui parle de rencontres, de l'amour, de la vie et du temps qui passe...

Loin des visual novels longs et verbeux, Florence fait avant tout dans la sobriété : aucun texte (ou presque), des dessins sans fioriture mais terriblement beaux, une musique qui accompagne merveilleusement bien l'histoire, et le gameplay... tiens parlons en justement du gameplay !
Car dans Florence chaque petite scénette vous demandera quelques manipulations basiques afin d'avancer dans l'histoire, et celles-ci sont très bien pensées et desservent la narration comme rarement vu dans un jeu vidéo !

Alors pourquoi devriez-vous consacrer une poignée d'euros et moins d'une heure de votre vie à Florence ?
Parce que malgré sa simplicité ce jeu arrive à transmettre un concentré d'émotions auxquels quiconque a déjà aimé une fois dans sa vie ne peut rester insensible.
Parce que si vous avez un cœur ce jeu vous touchera forcément.
Parce que c'est le jeu que je conseillerai à une personne qui est habituellement réfractaire aux jeux narratifs.
Parce que je vous le demande, tout simplement...

The Legend of Bum-bo est un spin of sur l'univers de The Binding of Isaac. Mais si Bum-bo est apparu dans un DLC d'Afterbirth, c'est surtout au premier Binding of Isaac qu'il me fait penser.

Edmund McMillen s'attaque cette fois ci au genre du match 4, et si encore une fois son jeu fourmille de bonnes idées de gameplay, on y retrouve les mêmes défauts qu'avait The Binding of Isaac à l'époque : ce n'est franchement pas très beau, plutôt buggé, mal équilibré, et l'interface y gagnerait beaucoup en affichant un peu plus d'informations à l'écran.

Attention, ne vous y trompez pas, j'ai pris énormément de plaisir à jouer à ce jeu, et je le recommande à tous les amateurs, qu'ils soient fans d'Isaac ou assidus de match 3, ça reste le meilleur jeu du genre sorti ces dernières années ! C'est juste dommage qu'un jeu qui aurait pu être absolument génial, ne soit qu'un "bon" jeu à cause de ces quelques défauts, dont je vais finir par croire qu'ils sont malheureusement inhérents à son auteur.

J'aurais pu vous dire que quelques patchs suffiraient à régler ça, et c'est vrai, mais sachant que le dernier date d'il y a plus de 6 mois au moment où j'écris ces lignes, les espoirs qu'une mise à jour vienne corriger tout ça semblent assez minces.

Je m'en souviens comme si c'était hier. C'était par une belle soirée de printemps. Mon père et moi roulions gaiement pour rentrer à la maison. Et c'est alors que survint le drame. Un malheureux hérisson qui souhaitait seulement traverser la route ne s'attendait pas à croiser notre chemin. Ça à fait sprotch... Je me mis à pleurer. Pour me consoler mon père m'assura qu'il n'était pas mort, qu'il l'avait vu continuer à traverser la route. Sur le moment je le crus, mais en grandissant je me rendis compte que ce n'était qu'un affreux mensonge, et me jurait donc de ne plus jamais me faire avoir aussi naïvement !

C'est un peu ce qui est arrivé avec Sonic. Je l'avais croisé en piteux état il y a quelque temps. Il y a bien eu Sonic Generations, la bête bougeait encore un peu, ce qui rendit l'espoir à certains, mais moi je n'y croyais plus, persuadé que ce seraient nos derniers moments de joie ensemble avant qu'il poursuive sa lente agonie.

Hé bien je dois admettre que j'avais tort. Certes il a dû passer sous le bistouri du chirurgien Christian Whitehead, qui eu fort à faire pour réparer des années de mauvais traitements. Mais le résultat est là, le lifting est réussi, notre hérisson préféré semble avoir 25 ans de moins et il pète la forme comme jamais.

Alors c'est sûr qu'il ne transpire pas la modernité avec son pixel art impeccable, ses musiques délicieusement rétro, son level design brouillon et sa maniabilité parfois approximative. Mais qu'importe, car au final quand on retrouve un vieil ami, qu'y a-t-il de plus plaisant que de voir qu'il est resté le même qu'à notre première rencontre ?

Je n'avais plus pleuré devant un jeu depuis Doki Doki Literature Club.

Missed messages est un VN qui vous prends aux tripes, c'est bien écrit, la bande son est excellente et c'est merveilleusement bien dessiné. Le tout est d'autant plus impressionnant quand on sait que la première version du jeu a été réalisée en moins de trois jours dans le cadre de la 44ème Ludum Dare.

Je n'en dis pas plus pour ne pas trop en divulguer de sa très courte histoire, mais si vous êtes amateur du genre vous pouvez y aller les yeux fermés !

Le jeu qui m'a fait aimer le deckbuilding, tout simplement !

Slay the Spire est à la fois un rogue-like et un jeu de carte solo, et il excelle dans les deux genres.

C'est tout d'abord un très bon rogue-like, avec une bonne courbe de progression et assez de variété dans les personnages, les situations et le loot pour que l'on puisse y revenir pendant de nombreuses heures sans s'y ennuyer.

C'est également un excellent jeu de carte. Les mécaniques sont simples et efficaces et on comprend très vite comment fonctionnent les cartes et les synergies qu'il peut y avoir entre elles.

J'ai même trouvé côté didactique dans son approche. On commence avec un deck très simple puis, à la fin de chaque combat, on nous propose de sélectionner une carte à ajouter (si on le souhaite) parmi trois. On construit ainsi peu à peu son deck entre chaque combat, voyant immédiatement comment se comporte le deck dès le combat suivant.

Malgré les drops aléatoires le jeu reste équilibré, le défi est toujours présent, rarement trop facile mais aussi rarement insurmontable, ce qui est plus qu’appréciable dans un rogue-like.

Ne vous arrêtez pas aux graphismes qui peuvent rebuter au premier abord, Slay the Spire est un grand jeu qui mérite que l'on s'y attarde pour peu que l'on apprécie les rogue-like et les jeux de cartes.

HunieCam Studio est un jeu incrémental, donc si le genre vous rebute vous pouvez d'ores et déjà passez votre chemin, car il n'apporte rien de neuf par rapport aux autres.

Alors qu'HuniePop transcendait le match-3 HunieCam n'est qu'un clicker lambda sans grande originalité, tout juste bon à caser au rang de produit dérivé d'HuniePop fait pour satisfaire les fans.

Le but du jeu consiste à accumuler un maximum d'argent et de fans en envoyant les cam girls faire des live ou des shoots photos. Les activités sont peu nombreuses et sans intérêt et il n'y a quasiment aucune option d'automatisation et d'optimisation comme on en trouve sur les autres clickers.

Les deux seules qualités de ce jeu sont son aspect mignon et beaucoup moins graveleux que son prédécesseur et sa durée de vie. En effet on en a vite fait le tour et on trouve assez peu d’intérêt à le poursuivre à l'infini. D'ailleurs les développeurs ne s'y trompent pas car le principal objectif du jeu consiste à recommencer en boucle les 21 premiers jours afin de gagner le plus de fan possible ce qui permet de débloquer des photos osées de vos personnages préférés, bref, rien de bien folichon.

🎶 Dominique, nique, nique
🎶 S'en allait tout simplement,
🎶 Routier·e, pauvre et chantant·e
🎶 En tous chemins, en tous lieux,
🎶 Iel ne parle que d'son enquête
🎶 Iel ne parle que d'son enquête...


Dominique Pamplemousse, le personnage, c'est un·e détective non genré·e qui va enquêter sur une affaire de disparition.

Dominique Pamplemousse, le jeu, c'est un point and click qui se rapproche plus du visual novel tant les énigmes sont simplistes. C'est également une sorte de comédie musicale vaguement animée en pâte à modeler et en noir et blanc le tout avec une qualité vidéo plutôt douteuse. C'est complètement perché, fait avec beaucoup d'amour, exactement le type d'œuvre que j'adore, mais qui est loin de plaire à tout le monde.

Toujours est il que si vous êtes un peu curieux pour 1€ et environ 1h30 de votre vie vous n'avez pas grand-chose à perdre à essayer.

À noter que sa suite est disponible en "pay what you want" sur le site de l'auteur, bien que plus linéaire elle vaut qu'on s'y attarde, en particulier pour le poignant message du développeur qui clôture le tout.

🎶 Promenons-nous, dans New York
🎶 Pendant que le loup n'y est pas
🎶 Si le loup y était
🎶 Il nous arrêterait

Il est bien loin le grand méchant loup de notre enfance, celui qui tourmentait les trois petits cochons avant de se délecter d'un carpaccio de mère-grand. Voilà qu'il arpente désormais les rues de Fabletown pour tenter d'y faire régner un semblant d'ordre.

Vous incarnez donc Big Bad "Bigby" Wolf, shérif de Fabletown, ce quartier de New York où vivent les personnages des contes et légendes. Appelé pour une banale querelle, vous vous trouverez impliqué malgré vous dans une affaire d'une toute autre ampleur. Mais je n'en dirai pas plus sur le scénario pour ne pas trop en dévoiler, jouez-y !

Jouez-y parce que les scénaristes de chez Telltale nous démontrent ici une fois de plus leur capacité à nous raconter des histoires captivantes en format épisodiques ainsi que leur habileté à nous proposer des choix qui semblent avoir un véritable impact sur l'histoire.

Jouez-y parce que l'ambiance qui s'en dégage est extrêmement bien retranscrite. Les graphismes, sans être époustouflant, ont beaucoup de charme et ils sont sublimés par une mise en scène impeccable et un excellent jeu d'acteur.

Jouez-y car les seuls regrets que j'ai eu concernent le fait que ça ne dure que cinq épisodes d'environ deux heures et que sa suite ait été annulée.

Bref, jouez-y !

Stardew Valley ou le free to play payant sans micro-transaction.

Explications : dans Stardew Valley vous incarnez un·e jeune cintadin·e qui décide de quitter son boulot ennuyeux pour retaper et exploiter la ferme de son grand-père décédé.
Vous voilà donc à jouer à l'apprenti paysan·ne, vous commencerez par planter vos propres légumes que vous revendrez au village voisin, puis vous vous lancerez dans l'élevage d'animaux, ou vous consacrerez à d'autres activités comme la pêche ou le minage, sans oublier de tisser des liens d'amitié, voire même d'amour, avec certains habitants.
Les dialogues sont très bien écrits, les graphismes sont très mignons et les musiques très belles également, cela est d'autant plus impressionnant quand l'on sait que c'est l’œuvre d'un seul homme.

Le gameplay est prenant, addictif, chronophage... Et c'est là que l'on retrouve cette composante commune aux jeux incrémentaux ou aux free to play : tout n'est fait que d'attente et d'accumulation de ressources. Chaque saison vous allez commencer par planter vos légumes, ces derniers mettront un certain temps à pousser avant que vous ne puissiez les récolter. Que faire en attendant ? Miner pardi ! Non pas parce que c'est une activité plaisante (hormis peut être les premières heures), mais parce cela vous permettra d'obtenir de précieuses ressources avec lesquelles vous pourrez fabriquer ou améliorer des outils qui vous permettront d'automatiser ou d'accélérer certaines tâches ennuyeuses et répétitives.
Et c'est finalement là où le bât blesse. Il n'y a pas d'autre but que ceux que vous vous fixez. Vous vous amuserez pendant la première vingtaine d'heure, certes, puis une fois la découverte passée vous continuerez, vous deviendrez accro, continuant d'enchaîner sans cesse les mêmes actions, chaque jour, inlassablement, sans vraiment savoir dans quel but. Puis un jour vous vous réveillez, tout cela n'a plus aucun sens, vous venez de passer des dizaines d'heures à faire pousser des légumes virtuels, sans vraiment y prendre plaisir, juste par habitude, puis vous passerez à autre chose, en prenant bien soin de désinstaller le jeu tout en vous jurant, tel un drogué en rémission, que vous n'y toucherez plus jamais.

Alors oui, je lui mets une note positive, car j'ai quand même passé de bon moment dans cette charmante bourgade qu'est Stardew Valley, car le travail effectué par ConcernedApe avant et après la sortie du jeu est époustouflant et le mérite amplement. Mais si comme moi vous avez facilement tendance à passer des heures sur ce genre de jeu pour terminer sur une note d'amertume en regrettant d'y avoir investit tant de temps, fuyez, car vous y plongerez forcément.