Recent reviews by Bagarre - Fernand le malhonnête

Ce jeu contient de l'écriture inclusive.

France baise ouais!

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Avec de telles tentacules qui sortent de l'écran, j'ai supputé qu'il était question de petites culottes japonaises à arracher violemment dans des couinements stridents de lycéennes innocentes. Alors j'ai travelingué vers des systèmes solaires. Toutes les 10 secondes. Sans que je ne demande rien. Et je n'ai pas vu une seule culotte. Pourtant, j'en ai fait, des systèmes.
Et pis à la fin, ça a planté.

A jouer en 640x480 plein écran pour une expérience THX-Dolby Surround.

On peut peindre Napoléon Bonaparte franchisant le col du Grand Saint Bernard sur les flancs d'un Renault Magnum Excellence. Ca vaut tous les jeux du monde ça.

Un jeu où la France peut humilier l'Angleterre ne peut être qu'un bon jeu.

Il y a quelques années, un prix Goncourt avait signé un édito dans CanardPC. Ca tombait bien, c'était le frère du rédac' chef de l'époque. Il y évoquait ses expériences de jeux vidéo, notamment de Warcraft où il restait à regarder ses péons couper du bois, le ramener à l'entrepôt et revenir couper du bois. Et ce des heures durant.
Enfin, ça aurait pu être des heures si son frère (le rédac' chef) ne venait pas systématiquement ravager avec ses gros zorques son joli tableau de bûcheronnage qui se voulait poétique, tout du moins à ses yeux.
Banished, au fond, c'est le rêve de ce prix Goncourt, sans son frère Attila le Hun. On reste des heures hypnotisé par le travail d'arrache-pied de nos petits bonzommes. A les voir couper du bois tous les jours de l'année. A leur confectionner des pull over. A s'y attacher. Sans guerre, ni pillage.
Rien qu'une poignée de colons dans quelques chaumières aux cheminées qui fument.
Et on est bien. Très bien même.
C'est parti pour 10 heures de jeu non stop.

Je pense m'être trompé de jeu en fait.

Avec seulement la possibilité de jouer la France, le Royaume-Uni, les USA, l'Allemagne, l'Australie et le Canada, où est l'intérêt? Gagner les élections? Contenter tout son petit peuple? Mais c'est nul à chier!

Foutez-moi une dictature bien cradingue qui dégouline de corruption et de lois liberticides et montons à l'assaut d'une exemplarité démocratique à en rendre les Scandinaves verts de jalousie! Un Afghanistan avec des peuples disparates, une Lybie avec des clans auto-exclusifs, un pays que l'on récupère au sorti d'une période d'instabilité, de guerre civile, je ne sais quoi. Un pays avec un parti unique où on devrait créer une opposition sincère et efficace contre vents et marées.

Pour le 3e volet d'un jeu appelé "Democracy", je m'attendais à beaucoup, beaucoup plus d'ambition que le simple jeu de victoire d'élections que c'est. Ah c'est plus difficile à développer, c'est vrai. Mais pour le 4e volet, je croise les doigts.

Ce jeu n'y paraît absolument pas mais c'est une véritable tuerie. L'un de mes jeux préférés, ni plus ni moins.

Le seul et unique exemplaire d'un mélange de jeu de rôle, de jeu de gestion et de stratégie temps réel. Le tout dans deux campagnes non-linéaires où il faudra faire attention aux choix que l'on fait durant les missions, à la consommation de ressources et surtout, à ses petits soldats. Car autant les caisses, le minerai et tout ça, on en trouve toujours mais les soldats sont en nombre très limité. Voici pour la partie gestion.

Ils ont d'ailleurs tous un nom, un avatar et des prédispositions à certains métiers, une fiche de personnage avec montée en niveau des caractéristiques et une persistance dans toutes les missions, tout ça comme dans un RPG.

Niveau stratégie, c'est de la bagarre somme toute classique, avec les chars, les usines et les arbres technologiques. Trois camps non-symétriques qui s'affrontent: les USA avec des véhicules plutôt légers et des moteurs à énergie solaire, l'URSS avec des chars plus lourds, des canons et des moteurs à sibérite et les Qatari et leurs mercenaires qui ont tendance à utiliser les mamouths et les australopithèques en bombes humaines.

Les mamouths? Oui parce que le jeu se passe durant la Préhistoire. Le scénario est basé plus ou moins sur un classique de la SF, Le dernier Jour de la Création, de Wolfgagn Jeschke. Les USA découvrent de nos jours un matériau énergétique inconnu qu'ils appellent sibérite, du nom de la région où il se trouve. Des artefacts aussi avec, dont une machine à voyager dans le temps. Alors les Américains imaginent qu'ils vont utiliser la machine pour envoyer des gens dans le passé pour déplacer le minerai de la Sibérie jusqu'en Alaska où ils pourront en jouir en toute tranquilité. Aller simple tant qu'à faire.
Bien entendu, rien ne se passe comme prévu quand le personnage central découvre qu'il y a d'autres gens en face, qui parlent russe et qui ont des drapeaux rouges...

Bref, un bijou qui n'a jamais été réédité. Et ça c'est sacrément dommage!

Si passer le temps coûtait en moyenne plus que les 19€ demandés, alors oui, Godus serait un très bon passe-temps. Car ce jeu n'a pas plus d'intérêt que de balancer une balle contre un mur ou changer la couleur de pixels dans Paint. Et malheureusement pour Godus, balancer une balle ne coûte rien.