Découvertes #31 Janvier 2024

[Kitsune-Musume]

Ce mois de janvier a été chargé, en matière de jeux comme dans ma vie personnelle. En effet, entre mon travail et mes heures à geeker, je préparais un voyage pour février d’où le fait que je ne poste ces reviews que ce jour avec du retard. Quant aux jeux, je n’en ai testé que deux pourtant j’ai pas mal d’heures au compteur pour janvier. Cela s’explique par le fait que j’ai passé plus de 50h sur Remnant: From the Ashes, 22h sur Resident Evil 2 et… 18h sur le nouveau contenu gratuit de PowerWash Simulator (l’atelier du père Noël !). Oui, la recette fonctionne toujours autant. Sans compter que j’ai entamé l’immonde Soul Hackers 2 ce mois-ci mais ça, je vous le réserve pour les tests de février ;)


Resident Evil 2
https://store.steampowered.com/app/883710/Resident_Evil_2/
Pour n’avoir testé que Resident Evil VII et l’avoir trouvé assez moyen, je me lançais dans ce remake du second opus avec un peu plus de confiance au vu des avis élogieux qu’il a récolté. Je dois dire que je suis totalement d’accord avec ces derniers. Et encore, je ne suis pas du tout une fan de la première heure, lorsque le jeu est sorti en 1998, j’étais plutôt du genre à jouer dehors et à grimper aux arbres. La PlayStation était une idée lointaine, parfois croisée chez un ami qui lui restait la bave aux lèvres et les yeux écarquillés dessus. Je me souviens que moi aussi je voulais prendre en main la manette et que je me laissais facilement hypnotiser par la simple idée de faire bouger un personnage sur un écran à la force de mon doigt. Quand on y réfléchit c’est peut être pas plus mal que je n’ai pas eu de console trop tôt, je pense que je n’aurai plus mis une sandale à l’extérieur !
Quoi qu'il en soit, je ne pourrais donc pas parler comme un “vrai fan”, mais plutôt comme quelqu’un qui découvre le jeu uniquement via son remake, quelqu’un qui n’a pas les références et qui s’y lance sans hype et sans attentes outre mesure. Pourtant, moi qui pensais ne pas aimer le genre du survival horror, je commence sérieusement à me poser des questions. Certes, je n’aime pas les jeux qui font peur par le biais de jumpscares ou de monstres à ma poursuite. Toutefois, se pourrait-il que les bons survival horror m’aient toujours échappé ? Après avoir adoré Signalis l’an passé, je me demande si ce ne serait pas le cas. Alors attention, je joue toujours en facile, je thésaurise les munitions dans mon coffre et je pourrais ouvrir une boutique à chaque fin de partie, j’avance lentement comme si je risquais ma vie à chaque détour de couloir et je fais des allers-retours continus pour bien vider chaque zone.
Resident Evil 2 propose plusieurs zones de jeu, la principale étant le commissariat, avec un level design soigné, riche en raccourcis et passages secrets qu’il est très appréciable d’apprivoiser. Le jeu est superbe avec de beaux effets de lumière, une vraie ambiance s’en dégage (enfin, si on désactive le HDR, sinon le jeu est tout pâlot, un bug non résolu depuis sa sortie). Pour l’histoire, je ne vais pas vous faire un tableau, c’est Resident Evil. Après avoir vu trois films avec Milla Jovovich (et me souvenir qu’à l’époque, ado, j’avais trouvé le premier film “super cool”), je savais un peu à quoi m’attendre. Pas de problème, le côté exagéré du scénario et la surenchère constante de monstres improbables participent au charme du titre.
Aussi, j’ai été agréablement surprise par la durée de vie du jeu car en prenant certes mon temps et en fouillant chaque recoin j’ai passé un peu plus de 15h sur ma partie avec Léon. Après le générique, il est possible de refaire le jeu avec Claire en profitant d’un déroulé quelque peu différent et de scènes annexes, de quoi relancer la partie pour 6 ou 7h de plus.
En définitive, j’ai vraiment apprécié Resident Evil 2, bien plus que je ne l’aurai pensé (sachant qu’en plus je n’aime pas être poursuivie et qu’ici c’est le cas pour une bonne partie du jeu). Il m’a même été difficile de lâcher la manette une fois absorbée dans l’aventure et ça, ça veut tout dire. Si on peut être lassé de la mode des remakes et des remasters, dans de rares cas comme celui-ci on peut voir que cela a été fait intelligemment et non de manière fainéante. Cela me donne envie de découvrir le reste de la saga et pourquoi pas certains anciens opus.

Remnant: From The Ashes
https://store.steampowered.com/app/617290/Remnant_From_the_Ashes/
Alors qu’il avait déjà été ajouté au catalogue Game Pass plus tôt et l’avait quitté, voici que Remnant fait son retour et n’arrive pas seul. En effet, il est rejoint par Remnant 2, tout frais de l’été 2023. Si Remnant me faisait de l'œil, j’avais décidé de ne pas y toucher car la version Game Pass est dénuée de ses DLC, a priori importants pour ce jeu. Je préférais attendre de l’avoir sur Steam, en version complète. Voilà qu’au même moment sort un bundle contenant cette fameuse édition définitive et que mon ami s’empresse de l’acheter. On pourra donc jouer ensemble, en cross-play, n’est ce pas ? Eh bien non. Après quelques errances à la fin du tutoriel, il s’avère que bien que le jeu soit dit cross-play, il ne l’est qu'entre joueurs Xbox et joueurs de l’Epic Game Store. Et donc voilà qu’on a le même jeu mais qu’on ne peut pas se rejoindre… Triste. Pour ma part, je suis dépitée, décidée à laisser tomber le jeu car celui-ci étant taillé pour la coop, je n’ai pas la volonté de m’y lancer en solo, d’autant plus que je n’ai pas les DLC et que sur Xbox leur tarif est celui du jeu complet sur Steam.

Pourtant, je m’y lance, en traînant des pieds et les débuts sont assez rédhibitoires. Dans les zones ouvertes, on avance lentement, on joue à cache-cache et on essaye de ne pas aggro toute la bande de mobs, parfois bien nombreux. Une fois les boss venus, c’est là qu’on déchante. Le jeu n’a rien d’un souls. Il ne demande pas d’apprendre à la dure des pattern, de prendre son temps, de se surpasser. Ici, la principale difficulté n’est pas le boss mais les nuées de mobs qui foncent sur nous de manière continue. Inutile de s’en débarrasser, il faut encaisser les coups le temps de retirer un peu de vie au boss puis se soigner. En clair, c’est un vrai bordel et au début, avec une armure non améliorée et des armes de niveau 1 ou 2, il est difficile de tenir seul dans l’arène. C’est là que beaucoup de joueurs abandonnent, et ça se comprend. Certains auront plus de chance que d’autres car le monde étant généré aléatoirement à chaque partie, il y aura des boss plus ou moins simples pour débuter.

Quand ce pic de difficulté est passé, ça va mieux, on progresse et le jeu devient quelque peu addictif. On veut toujours voir plus loin, explorer chaque zone, faire chaque boss et récolter le butin de chaque monde. Il y a au total 4 mondes à explorer (hors DLC), chacun étant généré sous une certaine forme à chaque partie. Afin d’en voir plus, le mode Aventure permet d’explorer à nouveau chaque monde avec son personnage et sans altérer sa progression dans le monde généré sur notre partie principale. Ainsi, on peut passer des heures à explorer des zones connues dans l’espoir de croiser un donjon rare et au loot intéressant. Si ce gameplay a de quoi satisfaire, attention à ne pas se lasser à répéter les mêmes boss en continu. J’ai préféré progresser et utiliser les objets que je trouve sur ma route, sans forcer, sans utiliser de guide et je ne me suis lancée en mode aventure que vers la fin de mon périple, afin de voir ce que j’avais manqué (et au final, j’ai passé toute ma partie avec des armes et une armure de base que j’ai améliorées à fond).

Une fois qu’on trouve son build, c’est jouissif. J’ai utilisé le shotgun à 2 coups et une arme automatique qui débite de la munition à tout va. Sur le shotgun, le mod de feu me permettait de faire de gros dégâts aux boss et de leur infliger un dot. Sur la mitraillette, le mod d’appel à des minions me permettait de mieux contrôler la foule en jouant en solo. Ceci avec un anneau qui me permet de prendre mes consommables très vite (la principale cause de décès dans le jeu étant la lenteur à boire les potions de soins) et un anneau qui me soigne lorsque mes minions font des dégâts et hop, on est totalement OP. Bien sûr, certains boss ne manquent pas de nous enquiquiner, étant toujours échelonnés sur notre niveau, ce qui ruine un peu la montée en puissance et nous oblige à nous reposer sur des armes puissantes et un build bien pensé.

Viennent alors les reproches, car tout n’est pas rose. Dans un premier temps, je déplore le peu de place accordé au lore. Je comprends bien que les développeurs ont tout axé sur l’action, la coop et que des joueurs coop n’ont pas le temps de lire des terminaux bourrés de journaux. Toutefois, j’ai pris grand plaisir à lire ces quelques terminaux, surtout présents dans la base de début de jeu. Malheureusement, même en lisant le tout, il y a trop peu de développement de l’histoire. Souvent on visite les nouveaux mondes sans se poser de questions. Ben, on a pris le cristal et ça nous a menés là donc on va par là, c’est simple non ? Ça manque de quelque chose. Pourtant l’histoire partait bien et nous faisait le récit d’expériences menées sur des humains aux capacités psychiques plus élevées que la moyenne. Ces humains, appelés rêveurs, arrivaient à se connecter à un être puissant situé dans d’autres mondes. Pour les scientifiques, ce fut une fenêtre incroyable vers l’inconnu, vers des mondes peuplés de créatures intelligentes, différentes. une aubaine pour la science ! Seulement voilà, les choses ne se sont pas bien déroulées, une engeance appelée la Racine a réussi à s’infiltrer sur ses mondes et à tuer leur protecteur, entraînant également la mort du rêveur qui lui était connecté. Cette Racine, sorte d’entité regroupant des masses d’êtres mais répondant tous à une même conscience, a ensuite réussi à trouver la Terre, pourtant hors de sa portée. Les rêveurs, ces fenêtres vers des mondes inconnus, sont devenus des portes par le biais desquels le chaos est arrivé sur Terre. Voilà le monde que vous arpentez, un univers post-apocalyptique où la Racine a pris le dessus. Et… on vous laisse un peu là dessus, après il faudra choper des bribes de lore par-ci par-là et essayer de connecter les points. Dommage, il y avait un réel potentiel.

Dans un second temps, je reproche au jeu d’avoir clairement été amputé de son contenu dans le but de vendre des DLC. C’est flagrant. Pour le mode Aventure, on a accès à tous les mondes sauf un, celui des marais, comme c’est bizarre, dis donc ! Et on devrait acheter un DLC pour ça ? Pour refaire la zone en boucle et y trouver d’autres boss et quelques babioles ? A moins de relancer la partie (avec son même personnage), de recompléter les deux premiers mondes puis d’espérer que la RNG soit avec nous et nous propose des nouveautés, on devrait passer à la caisse. Pour voir ce que j’avais loupé, j’ai rejoins des joueurs en ligne qui complétaient ce monde et voilà, j’ai tout vu (ah non, il y a un boss exclusif au DLC, crotte). Pour le deuxième DLC, c’est un peu plus glorieux car il introduit un nouveau monde mais la façon dont il est proposé à savoir “Vous voulez voir la vraie fin du jeu ? C’est par là. Oui, oui c’est 10 balles” je ne cautionne pas. Alors comment j’ai fait ? J’ai transféré ma sauvegarde sur Steam, pour tester ces DLC avec le partage de compte. Après une dizaine d’heures supplémentaires, j’en ai fait le tour. Quand bien même je n’ai pas tout vu, j’ai bien trop de jeux à faire pour continuer à lutter contre la RNG de celui-ci. Mes 50 h au compteur me suffisent et j’ai vraiment apprécié mon temps sur Remnant, malgré ces quelques reproches. Je me laisse un peu de temps pour tester d’autres jeux, mais j’ai assez hâte de voir ce que Remnant 2 peut proposer. Affaire à suivre…

[Guizminator]

Originally posted by Kitsune-Musume:

Certes, je n’aime pas les jeux qui font peur par le biais de jumpscares ou de monstres à ma poursuite.

C'est d'ailleurs la principale force de ce Resident Evil 2 Remake, à savoir proposer une ambiance un brin inquiétante sans en faire trop. Le commissariat reste, de loin, la partie la plus maîtrisée du jeu (voir même de toute la saga, osons les grands mots) en matière d'exploration, de peur et d'action !

Originally posted by Kitsune-Musume:

Si on peut être lassé de la mode des remakes et des remasters, dans de rares cas comme celui-ci on peut voir que cela a été fait intelligemment et non de manière fainéante. Cela me donne envie de découvrir le reste de la saga et pourquoi pas certains anciens opus.

Si tu comptes découvrir la franchise Resident Evil, tu arrives au bon moment puisque les vieux opus sont tous en train de passer par la case " remaster " ces dernières années. Malheureusement, le 3 écope d'une nouvelle version fainéante, là où le 4 bénéficie d'une nouvelle vision plus complète et beaucoup plus dense. Mais, heureusement, tous procurent du plaisir, et c'est ça l'essentiel après tout !

[Kitsune-Musume]

Oui, le commissariat était vraiment la partie du jeu dont je vais me souvenir. Les phases avec Ada sont anecdotiques et les égouts... vus et revus. Lorsque Mister X fait son apparition, cela change notre perception du jeu, nous qui commencions alors à prendre nos aises. C'est bien vu et ça renouvèle la tension.

Pour ce qui est du 3, eh bien je viens de le faire... J'en ferai une review un peu plus complète sous peu mais clairement on sent qu'ils ont voulu surfer sur le succès du 2 sans trop se fouler. Pas mal d'assets ont été réutilisés et, de ce que j'ai vu, certaines zones ont totalement été supprimées du jeu car elles auraient demandé trop de travail. Dommage. Capcom a clairement voulu remettre à jour les aventures de Léon sans penser à ressusciter Jill, mais voilà, l'appat du gain et tout... C'était pas nul, mais très fainéant comparé à celui-ci.

[Guizminator]

Le problème du 3 est qu'il souffre de la comparaison avec l'original (comme tu le mentionnes, des portions du jeu ont été supprimées) et avec le remake du 2. La plus grosse déception réside surtout dans le Nemesis, réduit à un script là où Mister X se montrait imprévisible.

L'aventure de Jill aurait pu être une version améliorée de celle de Léon en terme de possibilités vidéoludiques, mais se résume au final à une sorte de gros épilogue sans grandes nouveautés. Heureusement, le 4 est venu corriger le tir !

PS : Hâte de lire ta review de RE3R !