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278.1 hrs on record (120.5 hrs at review time)
Passer 130 heures en peu de temps sur un jeu n’est plus dans mes habitudes ou possibilités ; pour les quelques-uns parmi vous qui ont la patience de me lire sur Sens Critique, alors qu’il suffit d’ouvrir Youtube pour voir n’importe quel influenceur vous sortir son avis son avis après 5, 10, 15, 20 (au choix !) sur le jeu ; je préviens de suite qu’il est ici la critique d’un vieux con aigri. J’ai le plus grand mépris (je sais, c’est mal) pour ce qu’est devenu notre média actuellement et par là, j’entends, le JV en lui-même et tout ce qui gravite autour. Des légions de mouton suivant leur streamer préféré les abreuvant de leur ‘feat’ et OPE symptôme d’un loisir que l’on consomme en regardant d’autres y jouer. Bref, je n’en peux plus de ces parasites 3.0, ni de nos AAA actuels mâtinés d’éléments RPG (la barre d’XP qui DING toutes les 3 min, des arbres de compétences à 2 balles inévitablement remplis par toutes et tous de la manière en fin de jeu et un bon gros rail narratif surexposé) pour valider un cahier de charge… Je tairai l’avilissement à coup de battle pass ou de version premium vous permettant d’hériter d’un cheval flamboyant ou encore de jouer 3 jours à l’avance si vous déboursez, je risque de m’emporter.

Bref, j’ai terminé mon premier run de Baldur’s Gate 3, la tête remplie de souvenirs et l’envie assez présente de relancer immédiatement une partie. Je pensais que cette ‘passion’ m’avait pourtant quitté. Que l’on aime ou pas le travail de Larian, force est de constater chez le studio une certaine persévérance et une volonté de croire et d’aller au bout de ses idées. Sans refaire l’historique et pour me centrer sur des jeux récents, les Original Sin restent pour moi un bel exemple d’une équipe qui s’assume et respecte ces joueurs. Je peux entendre qu’il soit reproché à ces RPG (au vrai sens du terme) à un ton trop ‘léger’ ou encore des systèmes de surface, de résistance ou d’exploration à coup de ‘I m spotting something’ un peu trop envahissants, mais bordel quels jeux généreux et capables de faire confiance aux joueurs. A nouveau, sur notre toile préférée, où je rêverais de voir un arachnide phasique tous les bouffer, on pourra entendre les génies ayant passé 10 heures sur l’aventure nous annoncer de manière péremptoire qu’il s’agit de DoS 3. C’est pourtant un rien plus complexe que cela….

BG3 est en quelque sorte l’aboutissement de l’itération d’une formule (je ne suis pas loin de citer Elden Ring en comparaison). Le moteur des précédents DoS, mieux maitrisé permet ici la réalisation d’un projet ambitieux et démesuré tout en se basant sur des assets et des interactions préexistants. Pour schématiser, le débat est assez vain car s’il y a du Divinity dans Baldur’s Gate, il y avait déjà du Baldur’s Gate dans Divinity. Un amour, une passion pour ce vieux genre au nom galvaudé de CRPG, dernier genre rescapé de ce qu’un public rôliste pourrait attendre. Pourtant BG3, quand on prend le temps de le parcourir et de renvoyer nos créateurs de contenus découvrir les 9 neufs cercles de l’enfer pour qu’ils s’y taisent, s’éloigne assez de son matériau originel pour rendre le plus bel hommage aux premiers épisodes cultes. Soyons clairs, je suis un quasi intégriste de BG1 et 2 fait sur un flamboyant pentium 166 venu remplacer un 486DX400 ayant fièrement servi. Les heures passées à relancer les dés sur la pages création du personnage pour débuter avec un 90 ou encore le nombre de parties relancées m’ont toujours fait revenir à ces titres jusqu’à aujourd’hui. Je ne croyais absolument pas au projet de Larian de donner une suite à la saga et regardais d’un œil suspicieux la beta. Je me suis trompé.

Scénaristiquement BG3 débute par l’exposition de la sympathique méthode de reproduction des flagelleurs mentaux, permettant à votre avatar fraîchement créé (mais qui aurait pu encore être un poil plus poussé au niveau de sa personnalisation) de se voir affubler d’une larve dans la tête menaçant, à court terme, de le transformer en être tentaculaire soumis à une pensée unique et ne visant que l’expansion absolue, grand dessein guidé par une force supérieure. Parvenant à vous échapper d’un nautiloïde dans une introduction très réussie, vous échouerez inévitablement sur une plage obsédé par l’idée de trouver un remède à votre mal et bien loin d’imaginer le complot bien plus grand et fomenter par d’autres puissances qui vous attend (je ne spoilerai pas plus, ce serait manquer de respect pour une grande aventure). Soyons clairs, la peur de votre personnage de se retrouver transformer en créature à la pensée unique (fichtre, au plus j’écris, au plus j’ai l’impression de décrire l’humanité en 2023) sera vite dépassée par des enjeux plus grands encore résultant de vos nombreux choix, c’est bien à ce point où je veux en venir…

Si d’aucuns prétendront à nouveau que BG3 n’est qu’une illusion et que la/les fin(s) ne sont finalement pas si déférentes, je me permettrai de souligner que c’est passer à côté de tout le sel du jeu. Des choix, dans ce BG3 vous allez en faire, soyez en assurés. Ils traverseront les 3 grands actes (mention gros coup de cœur à l'acte 3 et sa ville que maudira votre PC - trop vieux pour ses conneries - mais débordante de vie et de choses à voir, des enfers jusqu’aux 'fonds marins'... Vieux fantasme de joueur) qui composent l’aventure et vous permettront de suivre les impacts de vos décisions sur compagnons et adversaires de route. Dieu sait que ça marche et qu’on ne peut que saluer le nombre de possibilités. Petit exemple en dévoilant le moins possible, dans cette première partie, j’ai choisi de jouer une ensorceleuse biclassée occultiste ; ces classes se basant sur le charisme et auxquelles j’ai adjoint quelques passifs d’histoire, religion et tromperie m’ont orienté vers un RP que je considèrerais comme ‘loyal chaotique’ – sauver un peuple de réfugié OK, mais pas avant d’avoir compris ce que l’ennemi pouvait m’apporter comme information utile à la suite de mon aventure. Je dois bien admettre que le jeu c’est remarquablement adapté à l’ensemble de mes décisions. Parfois sauver un village, conduit ses survivants fraichement évacués sur des routes plus dangereuses encore et l’accueil triomphal que l’aventurier naïf pensait recevoir au détour d’une obscure taverne se mue en rancœurs et critiques. Un refus courageux de pactiser avec certains diables entraînent aussi l’inévitable perte de personnes proches ou risque de conduire à l’anarchie dans une ville déjà gangrénée par la corruption. Collaborer avec l’ennemi trahissant lui-même ses alliés passés après la perte de l’un d’entre eux peut également tenter l’aventurier avide de formidables récompenses. Que c’est compliqué de décrire sans dévoiler… Je ne peux que vous dire que nous sommes bien là face à ce que l’on peut réellement nommer jeu de rôle. Non pas des ersatz de choix de compétences ou une possibilité de décisions allant de OUI, OUI PEUT-ETRE, OUI MAIS PLUS TARD, OUI MAIS JE NE SUIS PAS D ACCORD (Fallout 4, j’écris cela avec le respect), mais les conséquences d’actions et de décisions. Et ça, il faudrait que certains studios et joueurs s’en rende compte avant de coller l’acronyme RPG derrière n’importe quoi. Ce qui compte, chers lecteurs ennuyés par une critique bien trop longue pour être lue, c’est l’acte et ses impacts, non un niveau affiché fièrement sur une barre dorée, vous êtres des foutus aventuriers et non un tableur excel. Certes, en joueurs avertis, il sera inévitable de percevoir certains ficelles ou mécanismes conduisant en développant d’une intéressante histoire principale, mais tout bon MJ autour d’une table guiderait habilement son équipe vers un but. Croire et vivre l’illusion et plus important que l’illusion elle-même et cela, BG3 le fait à merveille.

(....)

(suite en lien: https://www.senscritique.com/jeuvideo/baldur_s_gate_3/critique/293087029)
Posted August 14, 2023. Last edited August 16, 2023.
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7 people found this review helpful
239.0 hrs on record (169.5 hrs at review time)

Il y a des jeux qu'on attend plus que d'autres... Il y en a également dont on sait avant de lancer l'installation que l'on est acquis à leur cause. C'est un peu l'effet que me fait cet Original Sin 2; le 1 étant un de mes jeux préférés toutes époques confondues. Les 20 heures passées sur l'alpha m'avait déjà pré-convaincu et j'attendais le mois de septembre, pour la première fois de ma vie, avec une joie totale.

Balayons directement les questions inutiles, oui Original sin 2 est un (très) bon jeu et, oui, il reprend sans sourciller tout ce qui représentait les grandes qualités du premier. Ici, par contre, finis les traque-sources amnésiques lancés sur une enquête de meurtre amenant un complot d'ordre quasi divin. C'est sur un navire le conduisant à un ghetto que votre ensourceleur vivra le début de son aventure. C'est condamné pour sa faculté à utiliser la source et entouré de magisters ne rechignant pas à la torture que vous ferez vos premières armes et recruterez vos futurs compagnon de voyage. Et quel voyage... Jamais la trop répétée phrase 'Le voyage est plus beau que la destination' n'aura eu tant d'écho, tant l'aventure semble s'essouffler dans ces derniers moments et occultés petit à petit le brio incroyable de ses débuts, mais nous y reviendrons.

On se trouve ici devant une oeuvre d'une générosité abyssale, les 3 grands actes qui composent le jeu tiendront le joueur assidu occupé pendant au minimum une centaine d'heures; l'aventurier téméraire qui voudra écumer tout l'annexe n'est, lui, pas prêt de revoir la lumière du jour. le premier acte et son île-prison donne le ton et y passer 20 heures semble être la petite moyenne. Ce premier acte d'ailleurs est, à mon sens, le meilleur. Votre frêle équipe à peine composée, il vous faudra en découdre avec les 'rouges' et trouver un chemin pour vous échapper de fort-joie (en français dans le texte). On redécouvre avec plaisir les écoles de magies déjà connues (pyro, hydro, géo, aéro, etc) auxquelles se joignent de nouvelles (invocation, métamorphe, etc) et le plaisir jamais mis en doute de combiner le tout sur nos fières et aimées troupes pour botter les fesses un peu trop fachos de nos geôliers. Si les premiers affrontements ne sont pas des parties de plaisir, c'est bien de là que vient toute la satisfaction ressentie de survivre à des ennemis un poil plus haut niveau avec notre necro-métamorphe seul en vie. On se place, on joue sur la verticalité, on gère habilement les résistances physiques et magiques de nos opposants et surtout, on jubile à chaque victoire remportée aux forceps. l'acte 1 s'achevant sur un combat final bien musclé (et intéressant), on n'attend qu'une chose: la suite! Que ce soit toutefois précisé, NON, ce n'est pas trop difficile (du moins en classique) comme pourrait être tentés de vous le faire croire des personnes ayant passé 5 heures sur le titre. C'est justement la partie la mieux équilibrée de tout le jeu et le retour de vieux démons qu'on croyait disparus.

L'acte 2 et Flottebois (ouais, bon, je sais, Driftwood) nous place derechef sur une carte immense débordant littéralement d'objectifs à accomplir... Larian a peut-être oublié qu'il n'est pas nécessaire de sacrifier ce qui est beau au profit de ce qui est précieux. On se sent un peu paumé au milieu de tous ces pnj/animaux nous proposant des tonnes de trucs à faire pour des tonnes de raisons déboulant sur des tonnes de choix et des tonnes de récompenses. On se retrouve un peu comme le convive affamé à l'annonce d'un repas finissant repus et peut-être gavé... On découvre aussi un vrai problème du jeu; si les cartes sont bien ouvertes et nous laisse aller n'importe où, Divinity est régi par la règle immuable du niveau de nos adversaires. Si à l'Est des niveaux 15 tapent un peu fort sur le crâne et maculent de sang la belle robe verte de votre mage, ceux du Sud proposeront un level 11 plus réaliste et recommandable. On progresse donc par étapes et on sent un peu trop cet ordre immuable dans lequel les évènements sont censés se passer. Le vilain loup 14 et la folle sorcière 16 brûlant sur sa croix attendront que nos forces correspondent et périront sans difficulté dès que ce sera le cas... Cette fausse liberté masque à peine le fait que notre équipe devient rapidement bien trop forte et les possibilités du système de jeu nous transforment (comme dans le premier) en redoutables machines de guerres ne laissant que (necro)flammes, poisons et corps dans leur sillage. Oui, les armures physiques et magiques atténuent le syndrôme ouverture météore "into" jet de poison "into" win, mais ça ne solutionne pas le problème en profondeur. Les points de source limitent l'utilisation des plus gros sorts, mais en amenant les joueurs à ne presque pas les utiliser, hormis sur le fin, parce que trop chers et dispensables...

Le dernier acte sera du même acabit et, après nous avoir fait arpenter une île sans nom pas très intéressante, relèvera un peu le niveau en nous permettant d'explorer la ville de Arx et ses intrigues souterraines... Avant de s'achever sur un combat final raté ou trop simple ou trop compliqué (au choix). Cette sensation de lourdeur traverse, par moment, l'histoire également sous fond de conflits divins-éternels-anéants s'égarant dans des longueurs parfaitement écrites, certes, mais inutiles. Une histoire simple gagnera toujours a être dite simplement.

Par contre, chapeau bas pour l'ensemble du doublage et surtout pour ce narrateur, meilleur MJ, jamais vu dans un jeu de rôle sur pc. L'ambiance, elle aussi, est remarquable, Original Sin 2 n'est pas une baffe graphique, mais ces détails et l'atmosphère qui s'en dégage marquent durablement. Un mystère subsiste cependant, certaines critiques disent le jeu coloré et léger... Ah bon? Je ne comprends si on fait référence à la torture, aux charniers, aux meurtres aux millions de personnes décimées par le voile mortel, au racisme latent ou autre... Oui, les écureuils vénèrent encore le roi des glands et des jouets mécaniques facétieux vous transformeront en vaches, mais la dominante du jeu est tout de même plus noire (et cela ne veut pas juste dire caves et squelettes qui pendent hein)... C'est dit.

Divinity Original sin2 est bourré de qualité: les compagnons sont mémorables et tous bien écrits, les thèmes musicaux (même si moins marquants) restent de qualité et collent à l'ambiance, le début du jeu est une épiphanie pour rôliste et vous aurez du contenu et de la rejouabilité à ne plus savoir qu'en faire (à nuancer tout de même par le fait que vous finirez probablement par posséder tous les sorts sur l'ensemble de votre équipe et que les archétypes de départ ne servent pas à grand chose), la coop est géniale et le plaisir de dépouiller le monde entier toujours aussi solide. Mais Larian a peut-être péché par excès, à trop vouloir en faire, on oublie parfois l'essentiel et l'on se sent un peu noyé; il reste de vieux écueils comme un journal de quête ayant sa volonté propre (ah bon? j'ai passé un marché avec Alexander que j'ai tué et re-tué?) et parfois illisible, des énigmes basées sur la perception à coup de "spotted something" assez éculées, des petits bugs ici et là (Gareth pourquoi es-tu mort, là, au milieu du sanctuaire elfique alors que nous venons de parler dans le bateau???) et l'inventaire qui redéfinit le terme 'bordel'. On n'en est pas moins devant un jeu incroyable, allégorie de romans fleuves, riche d'une galerie de personnages hallucinantes de moments épiques et tragiques, à qui on se sent presque coupable de reprocher ses excès...
Posted October 8, 2017.
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2 people found this review helpful
17.3 hrs on record (17.2 hrs at review time)
Un tactical-rpg exigeant avec un scénario touchant. A faire absolument ne fut-ce que pour l'esthétisme incroyable du jeu.
Posted February 20, 2014.
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