Recent reviews by Ialda

Tous les composants de 428 - intrigue, personnages, écriture ciselée et humour absurde - se marient dans un gestalt quasi-parfait, où rien n'est laissé au hasard et doté d'un rythme diabolique. Si vous aimez le techno-thiller à la Patlabor 2, les persos brandissant un doigt vengeur dans la plus pure tradition d'un Phoenix Wright et les coiffures afros à la Excel Saga, ce jeu est fait pour vous.

Seul défaut significatif du jeu : un post-game (bonus, fins cachées) relou à débloquer et qui en vaut rarement la peine.

Un excellent exemple de bon jeu raté. Je m'explique :

Succintement, le modèle de base est celui de l'open-world à la Ubi bourré d'activités à terminer entre deux évenements scénaristiques et trois parcours d'un point A à un point B parcourus grâce à notre fidèle GPS. Rien de très excitant donc. Sauf que, là où le jeu se distingue, c'est dans ces petits détails qui lui confèrent une personnalité forte, comme ces camps à délivrer / donjons à chaque fois différents les uns des autres et qui réclament un minimum de réflexion pour en arriver à bout, ou surtout ces fantastiques paysages qui tous en étant dominé par un thème désertique, proposent une diversité et des paysages incroyables - dunes, calderas, rocheuses : chaque région est clairement définie. Au final, et plutôt que de suivre la trame du jeu, on a plus envie de prendre la caisse de Max et rouler, rouler, rouler pendant des heures...

Si un Zelda sous acides avait un gosse avec l'univers de Adventure Time revu aux néons, le résultats ressemblerait assez à Hyper Light Drifter.

Trois bonnes raisons de jouer à ce jeu : 1/ une BO signée Disasterpeace, 2/ des combats incroyablements nerveux qui laissent peu de place à l'erreur et 3/ une quantité maboule de secrets à découvrir - pour donner une petite idée, quasiment une moitié du contenu du jeu est planqué, et tout trouver vous réclamera quelques heures...

Techniquement le port me semble incroyablement propret, aucun problèmes pour y jouer et des détails en plus dans les textures qui sautent agréablement à l'oeil par rapport à la version console.

A part ça, c'est du Senran Kagura Versus, et le plaisir de jeu ressenti dépends directement du personnage utilisé : autant je me fait chier sur une Yumi ou une Haruka dont les combo se trainent un peu, autant le plaisir est total à dasher comme un fou à travers des niveaux entiers avec Ikaruga ou Asuka.

Le jeu est enfin bourré ras-la-gueule de bonus à collectionner - maillots de bains, attrapez-les tous -, ce qui ne gâte rien.

Si vous êtes expert es Metroidvania et que vous cherchez une expérience originale, vous pouvez d'ores et déjà passer votre chemin, ce jeu n'est pas pour vous.

Si par contre vous êtes à la recherche d'un jeu où l'exercice de style est maitrisé de bout en bout, où l'exploration tant de l'univers que de son background comblera le petit archéologue curieux qui sommeille en vous, le tout rehaussé de quelques challenge à base de combats ou de plateformes de bonne tenue et hardcore-mais-pas-trop, vous faites l'affaire de l'année si vous achetez Hollow Knight - l'un des rares titres où j'ai été tenté de demander leurs paypal perso aux créateurs afin de leur envoyer des sous en plus tellement j'ai eu l'impression de les voler vu le prix de base, la qualité globale du produit et le fun que ça a été d'y jouer.

Quelques rares points négatifs peut-être : la gestion de la carte particulière qui ne plait pas à tout le monde, et des plâtres bien dégueulasses à essuyer côté technique avec parfois des ralentissements relous qui ont systématiquement le don d'arriver au pire moment. A part ça, un bon candidat au titre de jeu de l'année.