L’histoire de Metal Gear Phantom Pain prend place 9 ans après les événements de Ground Zeroes et plonge notre héros légendaire au cœur du conflit qui opposait les moudjahidin à l’armée soviétique en 1984. Mais cette guerre n’est pas celle de Snake (Colonel !) et notre soldat a pour but de remettre sur pied la Mother Base afin de contrer les plans de son ennemi qui lui semble particulièrement impliqué dans tous ces affrontements.
Autant vous le dire de suite, le scénario est plutôt soigné et cohérent avec l’univers, parfois complexe, de la saga des Metal Gear. On y retrouve des points très réalistes et d’autres très fantaisistes. Une combinaison de thématiques qui ne surprend pas quand on est habitué de l’histoire des MGS.
Après une mission qui vous fera (re) découvrir le gameplay de Metal Gear vous serez lâché (oui oui le terme est approprié) au coeur d’un désert aussi intrigant que dangereux où tout ce qui l’habite semble vouloir votre mort. Autrement dit, une matinée comme les autres pour Snake.

Difficile, après mes premiers pas dans cet univers, de ne pas penser à Red Dead Redemtpion sans pour autant avoir l’impression de jouer à autre chose qu’à un Metal Gear.
Il y a, très vite, cette sensation enivrante de liberté. Une sensation qui se confirme dans les propos de nos alliés qui au détour d’un rapide briefing nous font rapidement comprendre que peu importe la manière du moment que le résultat se veut concluant.

Ce dernier point va rassurer les joueurs qui ne sont pas très à l’aise avec les jeux d’infiltration.
Si toutes les missions recommandent la discrétion la plus totale, il est tout à fait possible de s’en sortir en fonçant tête baissée. Après tout, Metal Gear est un jeu d’action/infiltration. Cela veut aussi dire que si vous ratez votre infiltration, vous aurez la possibilité d’accomplir votre tâche. Ici, l’échec n’est pas punitif mais vous forcera simplement à vous adapter. Attention toutefois ! Lorsque vous vous faites repérer, les ennemis adoptent une stratégie différente lors de votre prochain passage dans la zone. Ne soyez pas surpris de trouver des patrouilles là où il n’y en avait pas.

Il n’appartient qu’à vous de trouver une approche qui correspond avec votre façon de jouer. Vous pouvez être une véritable ombre sur le champ de bataille. Pour les vétérans de MGS vous pourrez compter sur la boîte en carton ou la possibilité de faire du bruit pour attirer votre proie jusqu’à vous. Pour ceux qui préfèrent miser sur la sécurité, il est aussi permis d’utiliser des armes non létales comme le pistolet (avec silencieux s’il vous plaît !) à balles anesthésiantes.

Au fil de vos exploits vous réunirez une quantité d’argent (très rapidement astronomique) qui vous permettra d’améliorer et de débloquer du matériel. Ainsi, que vous soyez du genre à miser sur la discrétion ou plutôt à chercher le combat vous pourrez avoir un équipement adapté.

C’est un point appréciable qui rend le jeu autant ouvert aux fans de la saga qu’à ceux qui veulent la découvrir. D’autant plus qu’il n’est pas nécessaire de tout connaître sur MGS pour en profiter. L’idéal, ce n’est pas un scoop, serait d’avoir joué à Snake Eater ainsi qu’à Ground Zeroes. Ce dernier n’est qu’un prologue et ne pas y avoir joué ne vous plongera pas dans le flou le plus total mais il apporte certains éléments d’informations assez sympathiques à connaître. De toute manière, Phantom Pain se charge de vous rappeler les grandes lignes du parcours de Snake, il ne vous restera plus qu’à tendre l’oreille ou à écouter les nombreuses cassettes audio que vous récolterez au fur et à mesure que vous progresserez dans le jeu.

En parlant d’audio. La bande-son est très agréable. Par moments, prêter l’oreille vous sauvera la vie. En prenant le temps d’écouter ce qui vous entoure vous pourrez parfois repérer un prisonnier que vous pourrez libérer (ou non). Les musiques sont dignes d’un Metal Gear (même si à mes yeux, je ne peux que regretter le thème hélas pompé à Sviridov). Vous aurez d’ailleurs la possibilité de réentendre certains morceaux du jeu, ainsi que de vraies chansons (en trouvant les cassettes audio) à l’aide de votre Idroid.

La durée de vie du jeu est plus que correcte. Si vous désirez compléter les missions à 100 % il vous faudra très certainement les refaire un certain nombre de fois. En effet, en plus de votre objectif principal, vous trouverez également une liste d’objectifs secondaires. À Cela, ajoutez parfois la présence de spécialistes (dont les talents vous permettront de débloquer de nouvelles armes) ou de plans d’armes. Autant dire qu’il y a du boulot pour tout avoir.
C’est sans compter les missions secondaires ou encore les missions destinées à vos hommes (vous choisissez la mission, vous envoyez une unité et vous attendez pour avoir les ressources).
À propos des missions, vous aurez l’opportunité de jouer d’autres personnages que Snake. Techniquement, Cela n’impacte pas du tout le gameplay (hormis quelques compétences propres à Snake qui ne seront plus disponibles). Vous pourrez profiter d’un talent différent (si votre soldat en comporte) comme un niveau de sprint accru ou plus de résistance par exemple.

Cet Avatar pourra même être joué lorsque vous déciderez d’attaquer une base ennemie. Ce mode multijoueur est plutôt intéressant mais je dois vous avouer ne pas en être non plus très fan. Je suis un adepte de la coopération. Cela ne m’a pas empêché d’avoir pris un grand plaisir à m’infiltrer dans la base d’un joueur pour y voler quelques ressources au nez et à la barbe de ses soldats.
Vous aurez assez vite la possibilité de développer une unité spéciale pour protéger votre Mother Base multi. Ensuite, vous pourrez paramétrer le niveau de défense ainsi que leur armement. Avec de l’argent et du temps, votre base sera même équipée de caméras, de mines et d’autres gadgets qui compliqueront la vie de votre assaillant.

Cependant, le jeu me semble parfois un poil trop facile. Avec un compagnon (qui a pour mission de me seconder dans mes missions) et un équipement assez spécifique (comme une combinaison qui étouffe les bruits de mes pas) ou alors aidé de la boîte en carton je vois la difficulté liée à une approche tactique presque anéantie. La pierre n’est pas à jeter sur les développeurs car après tout, il ne tient qu’à moi de m’équiper de sorte à garder du challenge. C’est finalement autant un défaut qu’une qualité car une fois encore Cela permet à beaucoup de gens de se plonger dans cet opus sans avoir à redouter de perdre leurs cheveux à force de se les arracher au cours d’une mission bien trop difficile.

Une difficulté qui se fera toutefois ressentir à certains moments du jeu.

La carte est grande sans pour autant être immense. Je dirais qu’il ne vous faudra pas plusieurs heures pour connaître les points clés de la zone. Enfin, sachez que pour les missions principales vous n’aurez pas accès à toute la carte mais simplement à une petite partie de cette dernière (vous aurez tout de même de la matière pour attaquer à votre guise). Ces deux derniers aspects sont aux choix des points noirs du jeu ou au contraire des éléments qui ne gênent en rien l’appréciation de ce dernier MGS qui reste pour moi un petit bijou du jeu vidéo.

Pour conclure. Je pense que c’est un produit qui vaut le détour. Ne serait-ce que pour découvrir (ou continuer de découvrir) un univers qui tire son inspiration principalement du cinéma mais aussi de l’actualité.
C’est certainement un jeu qui vous tiendra en haleine quelque temps. Vous en aurez assurément pour votre argent si toutefois le genre action/infiltration vous intéresse.

Zed Farenn

Ça y est : le dernier épisode de la série Metal Gear Solid est enfin arrivé. Un opus qui se veut riche en matière de gameplay et d’histoire. Attaquons nous dès à présent à “ l’ogre “ de Kojima.


Le jeu vous propulse dans un monde anéanti par la guerre, dans deux zones où le conflit fait rage : L’Afghanistan et l’Angola. Deux zones géographiquement différentes, avec des montagnes arides, et des rivières asséchées pour la première, tandis que nous trouverons de forte pluie, ainsi que de la végétation à la fois dense et trompeuse pour la seconde zone. Mais Metal Gear Solid: The Phantom Pain, n’est pas un MGS comme les autres.

L’aspect linéaire que pouvaient donner les précédents MGS s'efface ainsi peu à peu de cet opus, en nous offrant des espaces à la fois vaste, cohérent, mais aussi très diversifié. Nos possibilités d’action se multiplient grâce aux différents outils dont on dispose afin d’échafauder des stratégies jamais créer auparavant.

Vous êtes littéralement lâché sur le champ de bataille, et disposez dès lors d’une liberté totale : Quêtes principales ou secondaires, ou encore profiter de l’environnement, vous allez où vous voulez, quand vous le souhaitez. Vous aurez ainsi la possibilité de vous faire parvenir par colis aéroporté, du matériel, des véhicules, des armes ou encore des compagnons. La liberté offerte dans cet opus n’a rien de factice, et vous pourrez aisément vous servir du comportement de l’IA afin d’aller au bout de votre mission.
Et l’IA parlons - en. Très active, et rigoureuse dans ces déplacements, elle est bien loin de l’IA que j’ai pu voir dans Ground Zeroes. Dans GZ, les soldats étaient souvent seuls, et réalisait de petite ronde autour d’un point bien défini. TPP, quant à lui, les soldats sont d’une part plus nombreux, mais il arrive souvent qu’ils se déplace en groupe pour faire leur ronde, discuter, ou encore surveiller un dépôt d’armes. Le champ d’action se réduit donc rapidement, et faire attention à ce qui vous entoure, ne sera qu’une formalité.


Véritable jeu dans le jeu, parlons à présent de la Mother Base. Centre d’opération des Diamons Dogs, la Mother Base sera votre maison. Quel plaisir de se balader, de saluer les soldats et de les entendre discuter de tout et de rien ( surtout de rien ). C’est grâce à la Mother Base que vous débloquerez de nombreuses possibilités d’action sur le terrain.

Centre de recherche, développement du soutien disponible en mission, serre et zoo ( littéralement ), la liberté est présente tant sur le terrain que chez soi. Il y a vraiment moyen de pousser le côté RPG de la Mother Base à fond, afin de garantir ses chances de succès en mission, et permet de mettre à profit les différents éléments que vous récupérez sur le terrain grâce au ballon Fulton.
Car oui ! au lancement de votre partie, votre base sera vide. seuls quelques soldat seront présents afin de protéger la seule, et très importante, plate-forme qui marque le début d’une nouvelle aire.

Petit à petit, les éléments que vous récupérez au cours de vos différentes missions peuvent être placés afin d’optimiser vos défenses. Les soldats basiques peuvent devenir des soldats d’élite lorsque vous les entraînés, DCA ou tout autre artillerie peuvent être placé pour détruire d’éventuel appareil ennemi, l’objectif étant de se créer une forteresse imprenable, véritable lieu de vie pour vous et vos soldats, qui deviendront ainsi plus efficaces avec le temps.


Vengeance, violence, trahison, enfant soldat, et bien d’autres thèmes sont abordés dans ce colosse que nous présente Kojima. Si les anciens MGS proposaient de longue ( très longue ) cinématique, cette idée a été abandonné pour TPP. En effet, les cinématiques ne sont que de très courte durée, plus économe en mots, et ont ainsi plus d'impact.

Si vous êtes intéressé par l’histoire, comme pour GZ, il faudra vous tourner vers les cassettes. Seules quelques heures de jeu suffisent à en avoir déjà une bonne quantité. Des tonnes d’information sont livré a l'intérieur, qui sont récupérables sur le terrain. L’avantage étant que l’on est plus coupé lorsque l’on est dans le feu de l’action, puisque les cassettes peuvent être écoutées quand vous le voulez.

Les cassettes permettent de faire le lien entre tous les événements passé, présent et futur. Passer à côté des cassettes, c’est passer à côté de l’histoire en elle-même.
Mais les cassettes ne font pas tout. Il est clair que ceux qui n’auront jamais touché à un MGS de leur vie seront quelque peu perdu entre les nombreuses informations que l’on obtient dans cet opus. Si vous êtes intéressé, il est donc vivement conseillé de se renseigner sur les personnages et l’histoire en général, avant de démarrer cet opus, sinon vous passerez facilement à côté d’informations, de références, etc …


Très attendu par les fans, autant que par les néophytes de la série, il est clair que cet épisode sera marquant pour une longue durée. Le papa de Big Boss nous montre ainsi sa dernière création, une création qui clôt la série, tout en ouvrant la saga MGS. Tant de souvenir, de musiques remonte des épisodes précèdent lorsque l’on redécouvre des personnages qui ont rendu cette série culte. Violent, sanglant, MGSV : TPP ne plaira sûrement pas à tout le monde, mais en tant que fan de la série, mon esprit est totalement comblé par cet opus, à la fois si loin et si proche de connaître la vérité.

A Hideo Kojima Game ...

Dans Hideo Kojima il y a hide qui signifie "cacher" et ça tombe bien, Hideo Kojima est l’inventeur du jeu d’infiltration. Serait-ce un hasard ? En fait pas vraiment. Je m’explique :

Vous connaissez sans doute la phrase suivante : "La créature finit toujours par se retourner contre son créateur." mais avez-vous remarqué que le mot "créature" est l’anagramme du mot "créateur" ? Mais quel rapport avec Hideo Kojima vous demandez-vous. Eh bien le rapport le voici : nous allons parler ici de la fusion parfaite entre un créateur et sa créature. Je veux bien évidemment parler de Metal Gear Solid V : The Phantom Pain.

Oui, vous avez bien lu, nous allons parler de l’auteur autant que du jeu, parce qu’il est impossible de les dissocier désormais – la preuve, Hideo Kojima va même jusqu'à faire des parallèles avec des éléments qui l'entourent pour les lier à son oeuvre. Hideo devient Hide, Kojima devient Cinéma, FPS devient MGS et surtout, le Big Boss (Konami) devient Big Brother. Mais avant ça un petit mot sur la politique des auteurs. La politique des auteurs nous suggère de juger l’œuvre d’un créateur dans le contexte de toutes ses autres œuvres. En d’autres termes, si vous n’avez jamais joué à un épisode de la série Metal Gear avant celui-ci votre expérience de jeu en sera affectée. Rien de bien grave mais il me fallait le préciser.

Néanmoins, rassurez-vous, il n'est pas essentiel d'avoir fait les autres épisodes pour profiter de celui-ci (l'épisode Peace Walker permet quand même de connaître le contexte et le premier MGS permet lui de mieux cerner la finalité de l'histoire). Le jeu est une petite merveille à bien des niveaux et il se paye en plus le luxe d’être une véritable leçon de gameplay. Je suis donc convaincu que même le plus inculte des neophytes en matière de Kojimaking prendra son pied en jouant à ce jeu. Voilà pourquoi, puisque le jeu est un petit chef-d’œuvre reconnu de tous qui n’a plus besoin d’être recommandé, je vais tenté davantage de vous le présenter sous un jour plus intimiste.

Tout d’abord il faut savoir que MGSV est à la fois une amputation et une greffe. C’est une amputation parce que c’est un enfant qu’on retire à son père, une œuvre que l’on arrache aux mains de son créateur. Et quand je dis "on" je veux dire Konami, la maison mère. Mais c’est aussi une greffe parce que c’est l’épisode qui tente de tout expliquer. C’est le chapitre qui réunit le passé et le future de l’histoire. C'est à la fois une introduction et une conclusion. Oui, c'est une forme de Death & Rebirth (non on ne va pas parler d'Evangelion). Enfin, c’est le volet qui boucle la boucle. Et dans tous les cas, greffe et amputation se succèdent tout au long du jeu pour finir par fusionner en une grande cicatrice sur le ventre d'une mère indigne du nom de Konami.

Alors oui, je ne vous apprends sans doute pas grand chose si je vous dis que les conflits entre l’auteur du jeu et la société Konami ont violemment influencé cette production. Souvenez-vous par exemple de la disparition du logo Kojima Production sur les boîtes de jeux. Certains ont fait un parallèle pertinent avec la possibilité dans le chapitre Ground Zeroes d’effacer sur les murs les titres canoniques de la franchise. Eh bien de la même manière, lorsqu’on découvre que le language et l’interdiction de l’utiliser sont au coeur de la problématique du jeu, il n’est pas surprenant de constater en parallèle que la société Konami interdit à ses employés de répondre à des interviews et de se répandre sur les réseaux sociaux sans risquer de se voir déstitués de leurs fonctions. Pour rappel, la société refuse actuellement de verser une partie de son dû à l'auteur du jeu sous prétexte qu'il aurait dit quelque chose de déplaisant sur l'une de leur futures productions. De plus, ce même auteur est depuis discrètement écarté des grands salons populaires annuels du jeu vidéo. Oui, chez Konami on est très joueurs, on préfère que Kojima soit hors-jeu.

Vous l’avez compris, MGSV : The Phantom Pain est plus qu’un jeu, c’est un cri sous l’eau, un cri sourd, une douleur fantôme. Et ça, je ne l’ai jamais autant ressenti dans un jeu jusqu'à ce jour. À mesure que je franchissais les chapitres j’avais l’impression d’assister à un procès entre une mère et un père pour savoir qui aurait la garde du gosse. Plus j’avançais dans cet ultime épisode plus je compatissais pour son auteur tant je percevais les efforts prodigieux déployés par son équipe pour empêcher le studio de faire main basse sur ce dernier opus. Et plus le temps passait, plus je craignais de voir les services pay2win surgir comme dans un jeu mobile destiné au grand public. Mais par chance il n’en fut rien. Je dis par chance mais je devrais dire, grâce à Hideo Kojima. Car oui, grâce à la ténacité du créateur nous sommes passés à deux doigts d'hériter d'une créature difforme.

Donc déjà, rassurez-vous, c’est bien un pur jeu d’auteur qui se cache derrière cet épisode, rien de moins. Et j'ose le clamer bien haut : MGSV et le plus riche, le plus maniable et le plus généreux de tous les Metal Gear Solid. Oui, ce titre est une réussite totale ! Alors ne soyez pas effrayés lorsque le marketing sans inspiration de Konami viendra vous proposer des microtransactions dans les sous-menus du jeu, car fort heureusement vous n’aurez pas besoin de débourser le moindre centime pour terminer ce titre et profiter de tout ce qu’il vous propose.

Oh mais j’oubliais ! Vous êtes là pour savoir si vous devez acheter le jeu ou non et je ne vous ai pas encore clairement donné mon avis à ce sujet. Du coup le voici :

En achetant Metal Gear V : The Phantom Pain vous allez donner une grosse part de votre argent à la société Konami et une infime part de ce même argent au créateur de la licence Metal Gear, Hideo Kojima. En soi ça peut paraître injuste et au fond ça l’est, mais voilà, le système est ainsi fait qu’aujourd’hui quoi que vous achetiez : un manga, un jeu, un livre, etc. C’est en vérité les éditeurs et les distributeurs que votre argent va principalement rémunérer. Néanmoins, une toute petite partie des gains sera reversée au créateur de l’œuvre, et fort heureusement cette petite somme est suffisante pour l’encourager à continuer son travail. Or, je crois bien que l'opportunité de pouvoir encourager des auteurs brillants comme Hideo Kojima mérite bien qu’on engraisse pour cela des producteurs méchamment opportunistes comme Konami.

Alors ? Qu’est-ce que vous attendez ? Prenez-le vite ce jeu ! Vous ne serez pas déçus que j'vous dis !
Et pour ce qui est du cas Kojima en particulier, voilà une petites vidéos réalisées par mes soins il y a fort longtemps qui résume très brièvement les raisons qui me poussent encore aujourd’hui à m’intéresser à son travail et à ses œuvres. Et vous devriez en faire autant, croyez-moi :

https://www.youtube.com/watch?v=Yuk14cyDSuY

Post Scriptum. Ah oui alors ne soyez quand même pas trop durs avec Konami, cette société est désormais malade mais n’oubliez pas qu’elle a fait parti des grands, des très grands même, et on ne devrait jamais taper aveuglément sur ce qui un jour a été aussi grandiose. Songez par exemple que c’est dans ce studio que sont nés des titres inoubliables comme Castlevania, Goemon, Gradius, Salamander, Parodius, Contra, Twin Bee, Tokimeki Memorial, et bien d’autres dont Snatcher et Policenauts, les premiers chef-d’œuvres d’Hideo Kojima. Et puis si ça peut vous rassurer, dîtes-vous que l’histoire se souvient des hommes de talents mais qu’elle oublie les hommes d’argent.

Aienkei, Lonely Soldier Boy (Mospeada : do you remember ?)

/!\ BONUS SECRET /!\ Call of Duty VS Metal Gear Solid :

https://www.youtube.com/watch?v=yRAFD6zz6qs

Fin de transmission.

Mon 1er MGS.
Scénaristiquement et chronologiquement, c’est assez compliqué pour un novice. On mélange tout : Liquid, Solid, Naked, Big Boss, mais qui sont ces Snake qui sifflent sur ma tête ?
Dès les premières heures de jeu, j’ai eu envie d’aller voir les cinématiques des précédents MGS, de lire le wiki des perso afin de mieux comprendre. (et honnêtement, avez-vous déjà trouvé plus classe que cette cinématique pour introduire un méchant de jv ? )

Après un prologue angoissant qui pose les bases d’un univers sombre et mature, nous voilà propulsé dans le désert afghan occupé par les Russes dans les années 80.
Et que c’est beau ! Que le gameplay est jouissif et facile de prise en main.
En s’infiltrant dans un camp pour extraire un interprète (sinon vous ne comprendrez jamais ce que se disent les gardes), il y aura toujours l’amour du risque. Pourquoi ne pas en profiter pour enlever également ce soldat surentraîné ? Ou aller récupérer cette cassette qui ne quittera plus votre walkman (Take on me, Maneater, True, Kids in America, bref que du bon )?
Et si votre infiltration foire, vous pourrez toujours compter sur vos compagnons pour rattraper vos erreurs et couvrir votre fuite ou retourner la situation à votre avantage. Je dois d’ailleurs avouer que Quiet m’a sauvé la vie des dizaines de fois.
De retour à la MotherBase, ce sera le moment d’améliorer votre ville flottante. C’est là que vous pourrez rechercher vos armes et armures. Bourrin, infiltration, adepte des pièges, à vous de jouer comme vous le voulez. Tout cela coûte cher, mais les investissements sont largement rentabilisés au fur et à mesure du jeu. Haidara !

Quant à l’histoire, je crois que je n’ai jamais joué à un jeu proposant des thématiques aussi intéressantes et adultes. Il ne s’adresse définitivement pas à un jeune public.
Le jeu aborde le problème des enfants-soldats en Afrique, et vous questionne sur l’avenir que vous pouvez leur offrir. On ne ressort pas psychologiquement indemne des missions principales.
Concernant Skull Face, il est excitant de voir qu’on peut faire un méchant de jeu vidéo réussi sans en faire une montagne de muscles sur-armés. En effet sa force n’est pas physique mais mentale, tellement loin des clichés habituels du jv. Et son plan machiavélique est d’une intelligence folle.
Le joueur qui voudra tout saisir de cette fabuleuse aventure, du passé des PNJ et du sien, devra faire un effort. Les cinématiques ne suffiront pas.
Il faudra écouter les cassettes (vous pouvez le faire en pleine mission), et là vous vous direz « Olala mais c’est dingue, TOUT était lié ! Le puzzle est résolu ! ».
Toutes les questions ont une réponse.

La douleur fantôme finalement quelle est-elle ? Peut-être ressentir une certaine mélancolie après avoir fini le jeu, un manque car on se rend compte à quel point on a joué à un jeu exceptionnel et que peu d’autres arriveront à combler.

"V has come to".

Voilà, au bout de 64 intenses heures de jeu, j'ai bouclé MGS V : TPP (du moins la trame principale et certaines missions cachés). Il me reste encore pas mal a faire et l'arrivé du multi plus tard sera l'occasion de s'y remettre comme il faut.
Je vais tenter au mieux de faire une review Spoiler-Free, je mettrais des balises si nécéssaire.

Personellement, je ne suis pas un grand fan de la franchise, pour une simple raison : son gameplay. Les anciens MGS étaient extremement rigide et je n'arrivait pas a m'investir dans le jeu et je suis donc passé à côté d'une des plus grande saga du jeu-vidéo. Je précise, que j'ai tenté de jouer qu'a l'opus PS1, Metal Gear Solid et que je n'ai pas eu l'occasion de jouer aux autres. A son annonce, je me fichais royalement de ce nouveau MGS, je m'attendais à un autre épisode au gameplay raide, ce qui était pour moi rédhibitoire. Mais je me suis intéressé aux vidéos de gameplay de l'E3 et de la Gamescom (chose que je ne fais habituellement jamais). Et là, la claque monumentale, on m'annonce un jeu qui te donne le champs libre pour faire chacune de tes missions de la manière que tu souhaites, des environnements magnifiques et gigantesques, un gameplay assoupli a un point tel que je me demandais s'il s'agissais bien d'un épisode la franchise MGS.
Je me suis surpris a me repasser les vidéos en boucles, fantasmant sur toutes les possibilités que m'offrirai le jeu... et je l'ai préco.

L'attente a été longue, je n'avais qu'une hate, parcourir le desert Afghan et kidnapper des soldats russes pour en faire mes disciples dociles et prêts a me suivre dans mon utopie de monde uni, piéger des colonnes de blindés ou les emporter via le système Fulton.

J'ai profité de l'attente pour rattraper le scénario au moyen du site metalgeartimeline.com et ait pu mettre en condition pour comprendre les subtilités que je pourrais rencontrer. J'ai aussi pu faire Metal Gear Solid V : Ground Zeroes, pour pouvoir m'habituer au gameplay (qui m'avait encore plus hypé evidemment, tellement la souplesse du gameplay était folle).

Le jour venu, je m'attaque au monstre, le coeur battant, convaincu que j'allais jouer à un des jeux les plus fous et ambitieux que j'allais jamais pouvoir toucher. Le jeu fais suite donc a MGS V : GZ, après neuf ans de coma, Big Boss se reveille.
L'intro est absolument épique et pleine d'éléments absolument géniaux.
Le médecin en charge de Big Boss finira par nous demander a quoi nous souhaitons ressembler. En effet, Big Boss est... un homme demandé pour faire dans l'euphémisme. Ground Zeroes nous laisse sur la destruction de la Mother Base et avec une envie irrepréssible d'anéantire Skull Face et l'organisation Cypher. The Phantom Pain est donc l'occasion de nous venger.
Le jeu nous propose donc de nous remodeler le visage afin d'être à l'abri. Même si nous sommes dans le coma dans un hôpital Chypriote, nos ennemis attendent notre réveil pour enfin nous éliminer.
Mais bien évidemment, tout ne se passe pas comme prévu et le chaos survient. Le groupe d'élite XOF attaque l'hôpital et cherche à éliminer Big Boss. C'est alors que nous sommes sauvé par un mec le visage entouré de bandages qui se nomme Ismaël.
Au total c'est une bonne intro d'une heure pleine de rebondissements et de tension que je vous laisserai découvrir.

Au bout de l'intro nous sommes récupéré par Revolver Ocelot qui nous amène alors en Afghanistan pour sauver Kaz des Russes afin de réunir les 3 chefs de la nouvelle Mother Base. Et c'est là que le jeu commence vraiment.
Le jeu nous ouvre une grande zone et à nous d'y faire un peu ce que l'on veut, comme on le veut.
Pour sauver Kaz, plusieurs moyens sont a disposition, même si l'issue reste toujours l'extraction de notre ami.
Arrivé a Mother Base suite au sauvetage de Kaz, nous sommes introduits a quelques mécaniques via un petit tuto fait par Ocelot.

A partir de ce moment là, le jeu est un immense bac à sable qui nous permets de faire les missions principales ou secondaires a notre gré, dans l'ordre que l'on veut, comme on le veut. En parallèle, le jeu nous encourage à améliorer notre équipement et notre Mother Base en kidnappant les soldats ennemis afin qu'ils soient reconditionnés par Ocelot et ses méthodes efficaces et qu'ils servent la cause de Big Boss et des Diamond Dogs en permettant de debloquer de nouvelles technologies par la recherche et au moyen de fonds que l'on obtient en réussissant des missions ou en faisant quelques petites actions comme extraire des animaux sauvages afin de les préserver de l'extinction (bon ok, c'est pas vraiment une bonne idée de soustraire un animal sauvage de son environnement naturel pour l'envoyer sur une station pétrolière au beau milieu des Seychelles).

J'ai parlé plus haut du gameplay qui était extremement assoupli. Certains pourraient crier à la "casualisation" du jeu, mais il n'en est rien. Le jeu est simplement plus souple dans son approche et les controles plus fluides et agréables. Le nombre d'armes et d'équipement a disposition est aussi incroyable et offre un panel très élargi pour mener à bien les missions.

Tout au long du jeu on nous apportera encore plus de choses pour grossir le gameplay et offrir aussi un tas d'activités a faire. Le jeu deviens donc extremement dense mais aussi très interessant.

Question scénario, j'ai trouvé ça très bon mais n'étant pas un joueur de MGS, je ne ferai aucune comparaison avec les autres opus. Le jeu est plein de références et son final est à la hauteur de l'ambition du jeu. Pour autant, j'ai quelques reserves sur certains points que je ne voudrais pas spoil, mais j'aurais bien aimé être courant de ces subtilités.
J'ai aussi quelques reserves sur certaines missions que je n'ai pas trouvé interessantes ou lourdingues. M'enfin, je chippotes, le jeu est très bon et je ne saurais que trop vous le conseiller.

Un autre point important est "est-ce qu'il est important d'avoir joué aux autres jeux pour comprendre et apprécier le jeu ?"
Personellement je pense qu'il n'est pas nécessaire d'avoir joué aux autres jeux et il est même possible que l'on soit bien plus étonné par le scénario que si on a joué aux autres.

Je mettrais a jour la review quand Metal Gear Online sera dispo.

EDIT : après de nombreuses heures supplémentaires (oui plus de 200 c'est pas mal), petit addendum sur ma review. J'aime toujours autant ce jeu (sans blague ?), même si le temps faisant et les bribes qu'on entend et découvre au sujet du développement finisse de me convaincre qu'au final, j'aime qu'un jeu charcuté et pressé à l'étalage pour satisfaire la demande de l'éditeur.
Le manque du chapitre 3 est un vrai crève coeur, surtout après un chapitre 2 relativement décevant et l'immense vide scénaristique qu'il laisse en bouche. S'il y a certaines fulgurances et de grands moments dans ce chapitre 2, il n'en reste pas moins qu'un petit biscuit comparé au chapitre 1, immense et dense.
Concernant MGO... finalement j'accroche pas. Faut dire que le manque de joueur n'aide pas. MGO est délaissé et les FOBs aussi. En même temps, il fallait s'y attendre, MGS n'est pas une licence PC de base et son multi n'est pas le genre de truc qui fait envie au joueur PC moyen. L'idée était là, le gameplay était interessant, mais le public n'était absolument pas celui destiné a ces features.

¤ Public visé :

☐ Les enfants
☑ Les casuals
☑ Les hardcores gamers

¤ Graphismes :

☐ Très mauvais
☐ Mauvais
☐ Corrects
☐ Beau
☑ Très beau
☐ Extrêmement beau

¤ Le Gameplay :

☐ Même les développeurs galère
☐ On se force à continuer
☐ Le gameplay est pas mal mais générique
☐ Intéressant mais quelques défauts
☑ Aucun défaut

¤ Le Scénario/L'Histoire :

☐ Incompréhensible
☐ Générique au possible
☐ Assez intéressant
☐ Très intéressent
☑ Exceptionnel

¤ La bande-son/musique :

☐ Innécoutable
☐ C'est potable.
☐ C'est assez plaisant
☐ C'est très bon
☑ C'est incroyable

¤ Qualité/prix :

☐ Trop cher
☐ Attendez une promo
☑ Pas cher
☐ À ce prix-là c'est parfait

¤ Configuration PC recommandée :

☐ PC sans carte graphique
☐ PC peu puissant (GTX 750)
☑ Entrée de gamme (GTX 1050)
☑ Milieu de gamme (GTX 1060)
☑ Haut de gamme (GTX 1070)
☐ Un PC très haut de gamme (+GTX 1080)

¤ La prise en main

☑ Facile
☐ Nécessite quelques heures
☐ Difficile

¤ Durée de vie

☐ 1h de jeu grand max
☐ Plusieurs heures
☑ Plusieurs dizaines d'heures
☐ Plusieurs centaines d'heures
☐ Infini

¤ Niveau de la traduction

☐ Non traduit / ☐ Patch FR trouvable
☐ Traduction by G@@gle trad
☐ Pas mal d'erreurs
☑ Parfaite

¤ Récurance de bug

☐ Le jeu est injouable
☐ Les bugs gêne le gameplay
☐ Les bugs ne gêne pas le gameplay mais sont présents
☐ Quelques bugs
☑ Le jeu est codé à la perfection

¤ Optimisation

☐ Vraiment mauvaise
☐ Mauvaise
☐ Acceptable
☐ Correct
☐ Très bonne
☑ Parfaite

¤ Avis général ¤

☐ N'y jouez pas
☐ À vos risques et périls
☐ À essayer
☐ Bon
☐ Très bon
☑ Un must have !

Note : 19,5/20

Des fantômes et du pain, c'est tout ce que j'aime !

Désinformation


C'est le mot qui caractérise l'histoire du jeu ainsi qu'une bonne partie de ses évaluations et critiques que vous avez probablement déjà lu. Je ne prétend pas détenir "LA vérité" mais je vais tenter de vous offrir une évaluation honnête suite à mes 90 heures (actuelles) de jeu.


Pour revenir au jeu, Metal Gear Solid V: The Phantom Pain est un titre typique de la franchise créée par Hideo Kojima. Pour les non-initiés, MGS V: The Phantom Pain est un jeu d'espionnage et d'infiltration ayant une histoire à la fois complexe et poignante. Notez que ce sont les éléments clés de tout jeu Metal Gear Solid en incluant les cinématiques et le niveau de difficulté élevé.


Dans cet opus nous incarnons Big Boss, soldat légendaire de la franchise, pour une suite d'évènements se déroulant durant l'année 1984. Je ne veux pas trop dévoiler de détails sur l'histoire mais le thème de la désinformation est omniprésent et vous serez confronté à des choix déchirants. Un point est à noter, particulièrement pour les joueurs voulant s'initier à la franchise MGS, l'histoire n'est qu'un épisode dans la carrière/vie de Big Boss donc pour comprendre les liens entre les personnages et l'impact des évènements je vous conseille au minimum de vous renseigner sur l'histoire et les personnages des autres jeux. Dit autrement, simplement basé sur l'histoire, ce n'est pas le titre désigné pour s'initier à la franchise.


Le gameplay s'avère solide de manière globale mais quelques (légers) bugs et détails de programmation rendent l'expérience un peu plus ardue. Vous avez toujours le choix entre l'approche furtive et indétecté ou l'approche de front du genre Rambo mais comme à l'habitude vous êtes pénalisé pour la seconde.

Dans ce jeu qui est à aire ouverte (open world) pour une première fois dans la série, vous pouvez explorer à votre rythme et effectuer certaines tâches de reconnaissance et de sabotage avant même d'avoir accès aux missions couvrant les mêmes zones. Pour vous aider dans ce vaste monde vous avez l'aide de (potentiellement) 4 différents compagnons, soit un cheval, un chien, une tireuse d'élite et un automate. Tous possèdent des habiletés différentes pouvant vous aider tant dans l'approche furtive que l'approche de front pour accomplir vos objectifs. Notez que vous ne pouvez qu'avoir un seul compagnon déployé avec vous à tout moment. Vous pouvez cependant en déployer un avec des habiletés plus appropriées à la situation présente en renvoyant à la base celui qui vous accompagnait jusqu'à présent. Un des bugs du gameplay est justement en lien avec les compagnons. Parfois leurs réactions à vos ordres ou s'implement leur manière d'effectuer certaines actions compliquent la situation. Par exemple, le chien a une tendance à se placer devant vous et vous obstruez la vue lorsque vous ramper ou il attire l'attention des ennemis en se promenant trop près d'eux pour aucune raison évidente sauf des lacunes dans la programmation. Parfois, il arrive aussi que les compagnons ne réagissent pas à certaines commandes bien que vous soyez dans leur rayon d'action. Dans tous les cas ce n'est rien pour vous donner l'envie de démolir votre ordinateur mais ça peut être agaçant à la longue.

Le jeu offre aussi la possibilité de développer différentes armes (pistolets, carabines, lance-roquettes, etc) et gadgets pour vous aider lors de vos missions. Ce développement passe par l'argent et les ressources accummulées suite à vos missions ainsi que par votre Quartier Général (Mother base). Votre QG, vous permet de "recruter" des soldats pour développer les objets dont vous avez besoin mais même s'il n'y a aucune obligation d'investir massivement dans votre QG, c'et fortement recommendé. Le fonctionnement de votre QG est expliqué de long en large dans le jeu mais pour vous donner un exemple de l'importance d'y investir, la section Recherche & Développement vous permet de développer différentes tenues de combat, hitoire de ne pas être en vert forêt en plein milieu du désert!

En plus de l'histoire, le jeu offre une panoplie de missions facultatives classées par catégorie. Vous obtiendrez plus de missions faculatives au fur et à mesure que vous progressez dans l'histoire principale. Les missions faculatives peuvent être répétitives (démolir des mines antipersonnel, sauver des otages, détruite des blindés, etc) mais elles sont de bonnes sources de revenus pour votre QG.

Le jeu offre aussi un mode PvP (joueur contre joueur) qui est cependant mal compris. Je n'écrirai pas un guide complet sur le sujet mais globalement vous construisez un second QG (qui vous donne les bénéfices de celui de base) pour ce mode et le autres joueur en ligne peuvent envahir (à raison d'une invasion par jour, non pas par joueur par jour) ce QG et vous volezr vos ressources brutes (conteneurs), de l'équipement et même des soldats. Les ressources raffinées et les soldats que vous aurez sélectionnés ne sont pas affectés par ce mode de jeu qui demeurre actif même lorsque vous n'êtes pas dans le jeu. C'est pourquoi d'autres joueurs peuvent vous "soutenir" et être appelés en renfort par l'interface du jeu et ainsi défendre votre QG contre l'envahisseur. SI l'envahisseur se rend à votre poste de commande il gagne le combat mais si vous le tuer ou vous le neutraliser de manière non-létale vous gagnez. Les récompenses varient en fonction de votre performance et du fait que vous soyez vainqueur ou vaincu. D'un point de vue personnel, être appelé en renfort et neutraliser un envahisseur a quelque chose de valorisant. Cela vous donne aussi une récompense.

Les contrôles sont précis mais compte-tenu des deux approches possibles il y a une période d'apprentissage pour bien les maitriser. Si vous avez joué à MGS V: Ground Zeroes, vous avez une longueur d'avance.


Pour ce qui est des graphiques, le jeu est superbe. Les cinématiques sont aussi sublimes mais (bonne chose) elles sont plus courtes que dans les autres titres où elles peuvent durer 10-15 minutes. Un ordinateur vieux de 5 ans ne vous permettra pas de jouer, ou de jouer convenablement, mais malgré tout le jeu ne nécessite pas une machine aussi performante que plusieurs autres jeux récents.


Plusieurs accomplissements sont disponibles et certains demanderont de la patience et de la persévérance pour les obtenir.


En conclusion, MGS V: The Phantom Pain est probablement le jeu de l'année mais il n'est pas parfait bien qu'il ait une bonne durée de vie et une rejouabilité assez élevée. Le niveau de difficulté normal est plus exigeant que celui rencontré dans la plupart des autres jeux et les niveaux supérieurs sont tout simplement brutaux mais il y a un sentiment d'accomplissement lorsqu'on obtien une note S après une mission. L'histoire de la première partie est très bien conçue et amenée mais la deuxième partie est plutôt décousue, probablement en raison du différent Kojima-Konami. Notez que la population en PvP est en déclin depuis un moment.

À considérer à rabais pour les néophytes et un must pour les fans de la série.

9/10

Sortant des sentiers battus de sa propre licence, tout en en conservant l'essence profonde, Metal Gear Solid V : The Phantom Pain est un jeu hors du commun qui ne fera pas l'unanimité (notamment auprès des fans conservateurs relativement incapables de voir plus loin que le bout de leur nez de fan), mais dont la générosité et les messages qu'il porte forcent le respect ... malgré le fait que beaucoup passeront complètement à côté du sujet :

https://www.youtube.com/watch?v=b6Kyl0PtuIs

METAL GEAR SOLID V : THE PHANTOM PAIN, un jeu extraordinaire, qui malheureusement n’est pas exempt de défauts plus ou moins importants selon le joueur.


Oui, ce jeu a une sacrée tronche. Le Fox Engine démontre une bonne partie de sa puissance dans des environnements vastes resplendissant de verdure, ou de sable.
Pas que des environnements ! La modélisation de tout ce qu’il y a dans ce jeu a été faite au petit oignon sauf les cheveux de Quiet excusez-moi.


C’est ici que le renouveau a été le plus flagrant. Big Boss est un peu plus sportif c’est peut-être parce que...!, celui-ci est largement capable de porter une armure de plus de 100 kg puis à s’élancer en plein désert dans un sprint infini.
Non, vraiment ; le Big Boss est bien plus réactif et rapide que lui-même (MGS3) et que son fils (1,2,4), des capacités offrant plus d’action que d’infiltration. Oui, en étant plus compétant, on a tout de suite moins peur de se faire plomber.
Un problème en règle un autre, le gameplay est plus accessible pour les novices, comme pour les experts, mais moins "jouissif". Raaaah je ne sais plus comment m'exprimer, c'est fou ça !


Le jeu possède une durée de vie mastodonte grâce à sa campagne principale s’étalant sur 30 H à 40 H (ou peut-être que j’abuse un peu) et surtout grâce à son lot énormissime de quêtes secondaire (pas si inutile que ça). Une durée de vie très bonne, mais peut-être pas si bien meublée que ça.
La rejouabilité est également au rendez-vous grâce aux multiples fins ; qui peuvent être problématiques pour le scénario. Je reviendrai sur les défauts en bas !


Ouais, c’est le point dont tout le monde s’en fout, mais il mérite d’être souligné ! Le jeu a une sacrée bande-son, le doublage est parfait, les musiques nombreuses et badass. Mais moins que les précédents opus.
On ne va pas se mentir, la meilleure musique c’est Quiet' s Theme hein.


Et voici le cœur ! L’introduction du jeu est vraiment... VRAIMENT majestueuse. Puis cet enthousiasme disparait peu à peu dans le LOOOOOOONG tutoriel illustrant les nouvelles possibilités de gameplay. Puis le scénario revient en force jusqu’à s’étouffer lui-même à la fin du jeu.
Le scénario est beaucoup trop discrêt pour être important.

Oui, le centre de l’avis va être rédigé ici. Ce jeu est très bon c’est sûr. Mais ce n’est pas un bon MGS. Cela se décline en plusieurs points :
• Le changement de gameplay, étant plus permissif, donc moins punitif ; la sensation de tension pendant les phases d’infiltration et nettement réduite, on peux bien évidemment se rattraper à coup de « bullet-time » (pas obligatoire) ou encore fuir avec un Big Boss moins sensible aux balles, ou buter tout le monde la main dans le slip (parfois non, quand même !)
  
  
• Les missions sont bien trop répétitives, se résumant à tuer et à extraire.
  
  
• Une narration qui manque d’intensité, le scénario est au second plan laissant place aux graphismes et au gameplay. L’introduction marque le coup par une réalisation parfaite, puis une fois celle-ci passée, on nous lâche dans un tuto géant. Puis le scénario revient puis s’éteint à la moitié du jeu laissant place à des missions hardcore et vous obligeant à faire des quêtes secondaires pour arriver à la fin du jeu. Qui elle-même est une quête secondaire qui se transforme en réelle fin du jeu
  
  J’aime diviser le jeu en deux, la première partie où le scénario est tout de même présent malgré un souci de rythme engendré par la répétitivité des phases de jeux. Et l’autre, où on nous donne les mêmes missions, mais en hardcore, débouchant sur une fin prématurée du jeu.
  
  
• Les multiples fins entachent la fin du jeu. Si vous obtenez la fin avec Quiet par exemple, très belle fin. Mais, le Metal Gear, enlevé quelques heures plus tôt, Big Boss s’en branle d’un robot de destruction massive étant aux mains d’un gosse et d’un p*tain de « mutant » se baladant dans le monde ?
  
  
• Manque de phases de gameplay originales, vous vous souvenez de la scène de la moto dans MGS4 ? Dans ce MGSV (ouais les chiffres romains c’est cool), comme les missions sont répétitives, le gameplay l’est aussi.
  
  
• Certains des personnages sont trop effacés. On a un Big Boss ultra badass quasiment muet n’exprimant jamais son point de vue. Tandis que notre cuistot Kazuhira et notre méchant Shalashaska s’en donnent à cœur joie de narrer tout le jeu.
  
  
• La révélation finale aurait dû être lancée directement après le générique, ou avant ! Là, c’est une mission classée parmi les missions hardcore. Quelle tristesse.
  CONCLUSION
  Je recommande totalement le jeu pour les novices comme pour les habitués. J’ai été conquis par la majorité des points positifs du jeu. Ce jeu reste une très bonne pioche grâce à son gameplay, ses graphismes, sa durée de vie et sa rejouabilité.Le jeu est un monument de réalisation. Le peu de cinématiques sont d’une qualité irréprochable. Mais cette belle expérience de jeu est entachée par la répétitivité des missions et l’absence du scénario engendrant une fin... random.
  KONIMA
  Non, je n’ai pas fait de faute en haut. Là est le sujet sensible. Le départ de Kojima et la disparition de Kojima Productions a scellé le destin de METAL GEAR. Longtemps j’ai cru que notre Kojima international était beaucoup trop imbu de sa personne. Mettant en avant tout le temps son nom au lieu de celui de son studio. Et je le pense toujours, mais il faut reconnaitre qu’il a pondu, lui et son équipe, une des sagas du jeu vidéo le plus apprécié au monde. Et juste pour ça, chapeau à vous, et bonne chance pour la suite.
  QUIET
  Faut le reconnaître... Quiet est le meilleur personnage en tout point de cet épisode.