https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3216489356

M City (MC) est un jeu d'aventure indépendant. Un Vrai de Vrai. Conçu par un développeur russe, SMEK, ce jeu bénéficie d'un charme indépendant indéniable. Et cette force est aussi sa faiblesse : ce jeu sort de l'ordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire, et donc pourra déplaire à ceux et celles qui aiment le peaufinement à l'extrême ! Il est clair que tous ceux et celles qui désirent ici se lancer dans un jeu type AAA qui occupera plusieurs dizaines d'heures auront bien du mal avec MC. En revanche, ceux et celles qui désirent découvrir autre chose, une création personnelle qui hume bon l'indépendant jusqu'au moindre pixel, il est certain que MC est fait pour eux. MC est un jeu en réalité très appréciable et qui mérite un coup de projecteur face à tous les ténors vidéoludiques misant sur la technique ultra-léchée des moteurs de jeux 3D standards.

• Les graphismes. A jeter un oeil sur les screenshots, on a en un éclair une idée de ce qui attend le joueur : ici, tout est fait-main, et ça se voit ! Fi des logiciels menés de façon experte par une horde de techniciens spécialistes, MC va piquer les yeux de bout en bout. Traits grossiers, couleurs criardes, formes simplistes, animations frames-par-clic (cf paragraphe suivant), ce jeu a tout pour rebuter ceux qui ne seront pas ouverts à une telle esthétique. Mais sitôt passé la courte phase d'acclimatation, l'esthétique fonctionne très bien et s'adapte particulièrement à l'aventure proposée. La forme, comme le fond, joue la carte du pur délire, et on se surprend à se demander à quoi ressemblera le prochain écran ou personnage rencontré, tant tout est renouvelé et totalement inanticipable.
  
  
• L'interface/la technique. Là-encore, le côté Indépendant est plus que palpable ... Hérité des jeux créés sous Flash, MC est fondé sur une interaction simple, et un affichage de l'interface-Utilisateur très rudimentaire qui a de quoi faire penser à un simple Powerpoint. Les messages adressés au joueur pour expliquer quoi faire apparaissent en grand, sur fond uni, en police de caractère basique comme sorti des années 90. Le joueur devra essentiellement cliquer dans l'écran pour voir/parler/agir, ainsi que sur le héros lui-même pour accéder à l'inventaire (le sac à dos qu'il porte), chose assez classique et efficace. Certaines phases d'action/réaction demanderont d'utiliser des objets ou d'appuyer sur les flèches du clavier en temps record, dans des successions de choix à faire à l'instar d'un Brain Dead 13 ou autre Dragon's Lair. Chaque animation est une suite d'image fixes que le joueur fait défiler au rythme de l'appui sur "Espace". Tout semble ancien, un peu rustique, mais finalement, ça participe grandement à l'originalité de l'expérience. Pour les sauvegardes, elles se font automatiquement lorsque l'aventure arrive à un point précis. Elles sont assez fréquentes pour ne pas frustrer suite à la perte d'une grande avancée.
  
  Il convient de préciser une charte de couleurs de fond simple : si le fond est noir, le joueur ne peut que cliquer pour passer des dialogues. Si il est bleu (une flèche blanche en bas de la partie gauche de l'écran), le joueur peut interagir sur le décors, les personnages et l'inventaire. Rouge, le joueur a quelques secondes pour agir (touches fléchées, espace pour l'action ou la touche C pour s'accroupir). Jaune, le joueur ne peut rien faire, mais les images vont défiler lentement automatiquement comme une cinématique (souvent avant une phase chronométrée). L'observation de ces couleurs de fond est cruciale pour savoir s'il est possible ou non d'agir et comment, notamment lorsque le héros affronte un péril. Reste que chaque scène chronométrée bénéficie de checkpoints qui permettent de ne pas tout refaire lorsqu'on perd après une grande avancée.

https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3216492139

• Les énigmes. Point fort de ce jeu : si MC ne paye pas de mine, il n'en demeure pas moins un jeu qui demandera beaucoup de patience et d'investissement du joueur pour trouver quoi faire et comment. Très souvent absurde, la logique devient très souvent évidente sitôt la situation débloquée, et certains moments de réflexion sont particulièrement bien trouvés. Il ne faudra pas hésiter à tout tenter (combinaisons des objets sur les zones interactives), et même accepter de "perdre" en boucle pour reprendre inlassablement jusqu'à trouver la solution attendue dans les phases d'action. MC n'a pas à rougir devant les énigmes des classiques du Point & Clic, et c'est sans nul doute le domaine qui réunira l'ensemble des joueurs : c'est dur, original, farfelu et extrêmement gratifiant. Chose bien trouvée dans ce jeu, la linéarité imposée : parfois certaines actions ne sont pas évidentes à faire (pour obtenir un objet ou une information), et le jeu empêchera le joueur de quitter la zone tant que ça n'est pas fait. Tout comme certains chemins précédemment accessibles sont soudainement désactivés lorsqu'il y a des choses à faire avant d'aller ailleurs. Cela permet au joueur de focaliser sur une zone relativement restreinte, et donc de ne pas tourner en rond en ayant loupé un objet à l'autre bout de la ville.
  
  
• Le lore/scénario. Forcément, comment ne pas s'attendre à un délire pur, à hauteur des graphismes et choix d'ergonomie dans le jeu. Et bien que les joueurs soient rassurés, l'univers du jeu et les personnages seront à la hauteur de toutes les attentes ! Déjà, le héros : Manny Face (jeu de mot pour "plein de visages", la représentation graphique des personnalités multiples), souffrant de plusieurs personnalités en même temps qui s'illustrent dans les graphismes par une profusion de têtes qui se parlent. L'histoire : retrouver la chère Mary, la chérie du héros, une "rouquine" qui serait arrivée dans la ville de MC avant lui. Cette ville, peuplée de personnages délirants où tout le monde semble complètement fou, est située en plein milieu d'une forêt abritée par des créatures mystérieuses. Manny devra ainsi avancer dans la ville, en comprendre les rouages, survivre à des cauchemars, affronter divers mini-jeux, ... Un périple original, divertissant, qui fera sourire et mouche auprès des joueurs.

MC n'est donc pas à conseiller à l'aveugle : beaucoup seront rebutés par tout ce qui fait de ce jeu un grand représentant de l'Indépendant. Il convient donc de bien mettre en garde : jetez un oeil aux captures d'écran, aux vidéos, et si cela ne heurte pas plus que ça, alors MC est un jeu à découvrir absolument. Premier épisode d'une série devant en contenir 5 au total, cette immersion initiatique est une réussite, dans la plus pure forme de l'Art fait en tout simplicité avec ses maigres moyens, pour le partage et le plaisir. Quant à la durée de vie, compter facilement 5 heures (temps qu'il m'a fallu pour le terminer), ce qui, pour un premier épisode, est plus qu'honorable et prometteur. La présence du français aurait évidemment été un grand plus, mais réjouissons-nous que ce jeu ait été traduit (en anglais, en plus de sa version russe originale), car bien des studios anglophones ne font pas l'effort de ce développeur de rajouter une option linguistique à leurs productions.

MC est une excellente découverte qui divertira les aventuriers amateurs d'oeuvres originales et personnelles. La fin de cet épisode laisse bien attendre une suite, mais demeure suffisamment stable pour que le joueur ne ressente pas de frustration. Dans son ensemble, MC ne souffre d'aucun soucis technique (pas de bug ou de problème qui bloquerait l'avancée), possède une logique d'ergonomie qui s'apprend et se comprend (la main gauche continuellement sur la barre d'espace et la droite sur la souris), et propose de nombreux challenges vraiment très intéressants et très bien conçus. Assurément une excellente découverte !

https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3216491415

https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3216489356 [b]M City (MC) est un jeu d'aventure indépendant. Un Vrai de Vrai. Conçu par un développeur russe, SMEK, ce jeu bénéficie d'un charme indépendant indéniable. Et cette force est aussi sa faiblesse : ce jeu sort de l'ordinaire, c'est le moins qu'on puisse dire, et donc pourra déplaire à ceux et celles qui aiment le peaufinement à l'extrême ! Il est clair que tous ceux et celles qui désirent ici se lancer dans un jeu type AAA qui occupera plusieurs dizaines d'heures auront bien du mal avec MC. En revanche, ceux et celles qui désirent découvrir autre chose, une création personnelle qui hume bon l'indépendant jusqu'au moindre pixel, il est certain que MC est fait pour eux. MC est un jeu en réalité très appréciable et qui mérite un coup de projecteur face à tous les ténors vidéoludiques misant sur la technique ultra-léchée des moteurs de jeux 3D standards.[/b] [list] [*]Les graphismes. A jeter un oeil sur les screenshots, on a en un éclair une idée de ce qui attend le joueur : ici, tout est fait-main, et ça se voit ! Fi des logiciels menés de façon experte par une horde de techniciens spécialistes, MC va piquer les yeux de bout en bout. Traits grossiers, couleurs criardes, formes simplistes, animations frames-par-clic (cf paragraphe suivant), ce jeu a tout pour rebuter ceux qui ne seront pas ouverts à une telle esthétique. Mais sitôt passé la courte phase d'acclimatation, l'esthétique fonctionne très bien et s'adapte particulièrement à l'aventure proposée. La forme, comme le fond, joue la carte du pur délire, et on se surprend à se demander à quoi ressemblera le prochain écran ou personnage rencontré, tant tout est renouvelé et totalement inanticipable. [*]L'interface/la technique. Là-encore, le côté Indépendant est plus que palpable ... Hérité des jeux créés sous Flash, MC est fondé sur une interaction simple, et un affichage de l'interface-Utilisateur très rudimentaire qui a de quoi faire penser à un simple Powerpoint. Les messages adressés au joueur pour expliquer quoi faire apparaissent en grand, sur fond uni, en police de caractère basique comme sorti des années 90. Le joueur devra essentiellement cliquer dans l'écran pour voir/parler/agir, ainsi que sur le héros lui-même pour accéder à l'inventaire (le sac à dos qu'il porte), chose assez classique et efficace. Certaines phases d'action/réaction demanderont d'utiliser des objets ou d'appuyer sur les flèches du clavier en temps record, dans des successions de choix à faire à l'instar d'un Brain Dead 13 ou autre Dragon's Lair. Chaque animation est une suite d'image fixes que le joueur fait défiler au rythme de l'appui sur "Espace". Tout semble ancien, un peu rustique, mais finalement, ça participe grandement à l'originalité de l'expérience. Pour les sauvegardes, elles se font automatiquement lorsque l'aventure arrive à un point précis. Elles sont assez fréquentes pour ne pas frustrer suite à la perte d'une grande avancée. [i]Il convient de préciser une charte de couleurs de fond simple : si le fond est noir, le joueur ne peut que cliquer pour passer des dialogues. Si il est bleu (une flèche blanche en bas de la partie gauche de l'écran), le joueur peut interagir sur le décors, les personnages et l'inventaire. Rouge, le joueur a quelques secondes pour agir (touches fléchées, espace pour l'action ou la touche C pour s'accroupir). Jaune, le joueur ne peut rien faire, mais les images vont défiler lentement automatiquement comme une cinématique (souvent avant une phase chronométrée). L'observation de ces couleurs de fond est cruciale pour savoir s'il est possible ou non d'agir et comment, notamment lorsque le héros affronte un péril. Reste que chaque scène chronométrée bénéficie de checkpoints qui permettent de ne pas tout refaire lorsqu'on perd après une grande avancée.[/i][/list] https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3216492139 [list] [*]Les énigmes. Point fort de ce jeu : si MC ne paye pas de mine, il n'en demeure pas moins un jeu qui demandera beaucoup de patience et d'investissement du joueur pour trouver quoi faire et comment. Très souvent absurde, la logique devient très souvent évidente sitôt la situation débloquée, et certains moments de réflexion sont particulièrement bien trouvés. Il ne faudra pas hésiter à tout tenter (combinaisons des objets sur les zones interactives), et même accepter de "perdre" en boucle pour reprendre inlassablement jusqu'à trouver la solution attendue dans les phases d'action. MC n'a pas à rougir devant les énigmes des classiques du Point & Clic, et c'est sans nul doute le domaine qui réunira l'ensemble des joueurs : c'est dur, original, farfelu et extrêmement gratifiant. Chose bien trouvée dans ce jeu, la linéarité imposée : parfois certaines actions ne sont pas évidentes à faire (pour obtenir un objet ou une information), et le jeu empêchera le joueur de quitter la zone tant que ça n'est pas fait. Tout comme certains chemins précédemment accessibles sont soudainement désactivés lorsqu'il y a des choses à faire avant d'aller ailleurs. Cela permet au joueur de focaliser sur une zone relativement restreinte, et donc de ne pas tourner en rond en ayant loupé un objet à l'autre bout de la ville. [*]Le lore/scénario. Forcément, comment ne pas s'attendre à un délire pur, à hauteur des graphismes et choix d'ergonomie dans le jeu. Et bien que les joueurs soient rassurés, l'univers du jeu et les personnages seront à la hauteur de toutes les attentes ! Déjà, le héros : Manny Face (jeu de mot pour "plein de visages", la représentation graphique des personnalités multiples), souffrant de plusieurs personnalités en même temps qui s'illustrent dans les graphismes par une profusion de têtes qui se parlent. L'histoire : retrouver la chère Mary, la chérie du héros, une "rouquine" qui serait arrivée dans la ville de MC avant lui. Cette ville, peuplée de personnages délirants où tout le monde semble complètement fou, est située en plein milieu d'une forêt abritée par des créatures mystérieuses. Manny devra ainsi avancer dans la ville, en comprendre les rouages, survivre à des cauchemars, affronter divers mini-jeux, ... Un périple original, divertissant, qui fera sourire et mouche auprès des joueurs. [/list] MC n'est donc pas à conseiller à l'aveugle : beaucoup seront rebutés par tout ce qui fait de ce jeu un grand représentant de l'Indépendant. Il convient donc de bien mettre en garde : jetez un oeil aux captures d'écran, aux vidéos, et si cela ne heurte pas plus que ça, alors MC est un jeu à découvrir absolument. Premier épisode d'une série devant en contenir 5 au total, cette immersion initiatique est une réussite, dans la plus pure forme de l'Art fait en tout simplicité avec ses maigres moyens, pour le partage et le plaisir. Quant à la durée de vie, compter facilement 5 heures (temps qu'il m'a fallu pour le terminer), ce qui, pour un premier épisode, est plus qu'honorable et prometteur. La présence du français aurait évidemment été un grand plus, mais réjouissons-nous que ce jeu ait été traduit (en anglais, en plus de sa version russe originale), car bien des studios anglophones ne font pas l'effort de ce développeur de rajouter une option linguistique à leurs productions. [b]MC est une excellente découverte qui divertira les aventuriers amateurs d'oeuvres originales et personnelles. La fin de cet épisode laisse bien attendre une suite, mais demeure suffisamment stable pour que le joueur ne ressente pas de frustration. Dans son ensemble, MC ne souffre d'aucun soucis technique (pas de bug ou de problème qui bloquerait l'avancée), possède une logique d'ergonomie qui s'apprend et se comprend (la main gauche continuellement sur la barre d'espace et la droite sur la souris), et propose de nombreux challenges vraiment très intéressants et très bien conçus. Assurément une excellente découverte ![/b] https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3216491415