Chernarus
22 mai 2017

Je viens de relire mes dernières notes. Il est incroyable de constater que deux semaines se sont écoulées depuis et que toutes ces choses sont arrivées.

Je dois bien avouer que mes souvenirs sont un peu confus. Heureusement, j’ai pu faire quelques instantanés des derniers événements grâce au vieux polaroid russe du type F12 que j’ai pu récupérer sur le cadavre d’un mort-vivant à qui j’ai logé une balle dans la tête.

Il y a eu d’abord la réapparition de notre vieil ami Syna avec qui nous avons pu faire la jonction il y a quelques jours. Restaurateur lyonnais de talent embarqué dans notre aventure juste avant l’infection, il a été séparé de nous durant de longues semaines après des événements troubles et déments survenus aux alentours de Belaya Polana. Balayant par habitude les fréquences radio à l’aide d’un antique terminal TS3 déniché dans une maison près de Grishino, nous n’en avons pas cru nos oreilles lorsque la voix déformée et affaiblie de notre ami a émergé des parasites.

Syna est donc de retour parmi nous et l’entrecôte de bœuf, le filet de poisson ainsi que le steak de biche retrouveront leur vrai goût d’avant l’infection avec notre cuisinier attitré.

Nous avons ensuite inauguré le Refuge du Cap Golova. Complétant les Start Zone de Tulga et du Rify, notre refuge propose uniquement des produits frais et des outils craftés. Je suis heureux de constater que la zone est fréquentée et que les survivants respectent cet endroit.

Les membres de l’ONU sont fort occupés pour le moment avec la recrudescence des bandits sur Chernarus. Nous avons donc convenu avec eux de ravitailler régulièrement les Start Zone afin de maintenir ces lieux en état de fonctionnement. La tâche n’est pas facile mais nous nous y tenons.

Nous prenons part au commerce naissant sur Chernarus et nous devrions conclure quelques deal ces prochains jours.

Néanmoins, la violence est omniprésente sur la presqu’île.

J’ai été plus que sérieusement blessé lors d’une agression violente à Tulga et lors d’échanges de tirs à Severo, véritable zone de guerre lors d’une nuit agitée.

Les sangs humains et infectés se mêlent à ceux des animaux sauvages que nous chassons ou qui nous chassent. Fractures, entorses, hémorragies et maladies sont notre quotidien. Feux nourris d’armes automatiques, tirs isolés de snipers ou encore pétarades de calibre 12 ou de 357 magnum résonnent dans les campagnes et les villes de Chernarus.

Quelques-uns d’entre nous ont le projet de réinvestir un village et de retenter la vie en communauté. Nous approuvons cette initiative mais à l’heure où j’écris ces quelques lignes à l’abri d’un surplomb de la falaise à la base de laquelle je me suis abrité pour la nuit, des coups de feu dans le village tout proche me rappellent que nous évoluons dans un monde où l’humanité n’a presque plus sa place.

Réinvestir un village, quelle utopie ! C’est justement ce nom qui semble avoir été retenu pour cette initiative.

Utopia.

Qui vivra verra … ou pas.

Plus d'info: www.dayz.be et www.team-onu.com