Je ne suis pas un grand passionné des films Star Wars (le seul que j'admire est "Rogue One"), mais je suis par contre un grand passionné des jeux LucasArts sortis sur micro-ordinateur à la fin des années 1980 et dans les années 1990 (Amiga, PC), dont les jeux Star Wars qui étaient alors d'une qualité et d'une profondeur exceptionnelles: j'ai ainsi passé de très longues heures sur les simulateurs de combats spatiaux "X-Wing" et "TIE Fighter", et sur mon premier jeu de tir à la première personne, "Dark Forces".

Après avoir rejoué aux autres FPS de ma jeunesse, "Aliens versus Predator" (1999) et "Quake" (1996), je me suis dit qu'il me fallait rejouer à "Dark Forces" (1995) pour être complet, et me voici donc à le racheter sur Steam plus de vingt ans plus tard...

Cette version de "Dark Forces" est entièrement fidèle à l'originale puisque C'EST l'originale, sans amélioration: le jeu tourne fort heureusement sans problème sur Windows 10 grâce à DOSBox, et le manuel (indispensable) peut être consulté en anglais depuis la page du jeu sur Steam ou trouvé facilement en français sur Internet. Un mod (modification non officielle) peut être installé (DarkXL), mais il est incomplet et bugué - pour ma part, j'ai choisi de jouer en utilisant simplement les options de filtre et d'accélération de DOSBox, avec les paramètres de configuration suivants dans le fichier "Dosbox.conf":


Par défaut, le jeu a un faible taux de rafraîchissement, raison pour laquelle il faut absolument augmenter le nombre de cycles, il est d'ailleurs étonnant que le jeu soit si mal réglé à l'achat. J'ajoute également un filtre de lissage, les améliorations permises par DOSBox ne sont pas du luxe puisque "Dark Forces" est très daté: le jeu tourne dans une résolution de 320x200, raison pour laquelle j'y joue en mode fenêtré, et il n'est pas en "vraie" 3D puisque son moteur a pour fondation celui de "Doom", avec des ennemis représentés par des sprites (ça a son charme), sans visée libre (la souris fait tourner à gauche et à droite) mais avec la possibilité de regarder en haut ou en bas (contrairement à "Doom") avec une perspective très déformée (en utilisant les touches de défilement Page Up et Page Down, le 5 du pavé numérique recentre la vue).

Le rendu de "Doom" n'est pas un problème parce que "Doom" est simple, avec un labyrinthe concrètement en 2D sans zone au-dessus d'une autre, mais "Dark Forces" est beaucoup plus sophistiqué avec une architecture étonnamment complexe et vraiment en 3D, que l'on attend moins d'un jeu de tir que d'un jeu comme "The Legend of Zelda: Ocarina of Time" (sorti en 1998, quatre ans après "Dark Forces" environ)... la (re)découverte du jeu peut donc être assez rude, mais celui-ci mérite que l'on prenne le temps de s'acclimater à son aspect primitif, car il reste très amusant à jouer et est historiquement intéressant.

"Dark Forces" est en effet représentatif des jeux occidentaux sur micro-ordinateur des années 1990: on y était en avance sur son temps, exigeant, et on n'avait pas peur de la complexité. Ainsi, le jeu utilise beaucoup le clavier, avec des touches permettant de se déplacer dans les quatre directions mais aussi de sauter, ramper, activer des mécanismes (portes, interrupteurs, ascenseurs), utiliser le tir secondaire de certaines armes, se déplacer plus vite ou moins vite, allumer/éteindre sa lampe portative, activer/éteindre la vision nocturne, mettre ou enlever un masque à gaz, utiliser son assistant électronique (avec carte, rappel de la mission, inventaire), choisir son arme (on en acquiert en tout une dizaine, nettement distinctes et n'utilisant pas forcément les mêmes munitions), etc. Comme je le disais, le manuel est indispensable, et il peut être souhaitable de changer les contrôles du jeu (pour cela, il faut remplacer "dark.exe" par "install.exe" dans le fichier "Dosbox.conf", lancer le jeu, changer les contrôles, puis bien remettre "Dosbox.conf" comme il était auparavant).

Les contrôles de "Dark Forces" peuvent paraître exagérément complets, mais ils sont assortis à la richesse de son level design: pour l'époque et par rapport à sa technologie, "Dark Forces" était un jeu extraordinairement ambitieux, révolutionnaire, à mon avis bien plus prenant et sophistiqué que sa suite "Jedi Knight" sortie deux ans plus tard et réalisée en "vraie" 3D... il offre des environnements semi-réalistes bien plus variés et interactifs que ceux de "Quake" ou "Aliens versus Predator", qui à comparer ont très curieusement moins bien vieilli. Grâce à des textures et des styles architecturaux très variés, les zones se différencient clairement, ce qui aide à se repérer et contribue à une ambiance étonnamment immersive pour un très vieux jeu. L'histoire est également de bonne qualité, tout à fait en ligne avec les films, avec beaucoup de clins d'œil mais aussi une véritable prolongation de l'univers Star Wars.

Le gameplay, quant à lui, se renouvelle agréablement au gré des missions et exige de toujours d'adapter aux niveaux, avec parfois des éléments de jeu de plateformes assez périlleux (un an avant "Super Mario 64"), de l'infiltration nous faisant ramper dans des conduits d'aération et éviter des rondes de surveillance, de la recherche de codes à entrer dans des ordinateurs et de clefs de couleur permettant d'ouvrir certaines portes, et même de vrais puzzles où il faut bien se représenter mentalement l'agencement du niveau, localiser des passages secrets, activer des interrupteurs dans le bon ordre, voire détecter des indices dans des schémas techniques affichés aux murs...

Car, années 1990 obligent, le level design de "Dark Forces" est très différent de celui des FPS solo modernes: de nos jours, le modèle le plus répandu est celui du "film interactif", où l'action est soigneusement mise en scène et où le joueur est donc sans cesse guidé, comme un acteur forcé de suivre un script. "Dark Forces", lui, est typique de l'esprit des jeux de simulation et de labyrinthe propres aux années 1990, avec de grands environnements imbriqués où l'on doit trouver son chemin par soi-même alors que de nombreuses zones sont "inutiles": c'est à nous d'évaluer le bon parcours grâce à des déductions logiques sur les décors, et donc à nous de choisir quelles zones explorer et quelles zones ignorer dans des architectures déroutantes.

Dans le même esprit old school, il n'y a pas ici de points de sauvegardes, ni d'autoguérison, ni de survie magique après une chute dans le vide: le jeu suit un système de vies limitées (si on les perd toutes, on perd le niveau), on doit gérer soigneusement les recharges de bouclier, de soins et de munitions, et si on tombe dans un gouffre, on perd une vie illico. Pire encore: les munitions sont transmises de niveau en niveau, donc si vous finissez un niveau sans munition, vous débuterez la prochaine mission tel quel!

Toutes ces caractéristiques seront des défauts pour certains joueurs, mais elles sont pour moi des qualités dans le paysage vidéoludique actuel: ce jeu était extraordinaire en 1995 et il l'est toujours aujourd'hui car, en plus de son impressionnant niveau d'excellence, il ne ressemble à aucun jeu qui sort de nos jours, y rejouer a donc été pour moi comme une bouffée d'air frais.

Il faut signaler qu'un remaster de "Dark Forces" est sorti en 2024, je n'y ai pas joué car il me semble que son amélioration graphique est trop ou pas assez: c'est en haute définition et bien plus net, mais du coup l'architecture polygonale inchangée paraît bien trop géométrique. La meilleure façon de rejouer à ce chef-d'œuvre est à mon avis sous RetroArch avec un bon filtre CRT (on peut utiliser les fichiers de la version Steam), recréant ainsi son contexte d'origine.

(liste de toutes mes évaluations sur mon blog[simbabbad.blogspot.com])

Je ne suis pas un grand passionné des films Star Wars (le seul que j'admire est "Rogue One"), mais je suis par contre un grand passionné des jeux LucasArts sortis sur micro-ordinateur à la fin des années 1980 et dans les années 1990 (Amiga, PC), dont les jeux Star Wars qui étaient alors d'une qualité et d'une profondeur exceptionnelles: j'ai ainsi passé de très longues heures sur les simulateurs de combats spatiaux "[b]X-Wing[/b]" et "[b]TIE Fighter[/b]", et sur mon premier jeu de tir à la première personne, "Dark Forces". Après avoir rejoué aux autres FPS de ma jeunesse, "Aliens versus Predator" (1999) et "Quake" (1996), je me suis dit qu'il me fallait rejouer à "Dark Forces" (1995) pour être complet, et me voici donc à le racheter sur Steam plus de vingt ans plus tard... Cette version de "Dark Forces" est entièrement fidèle à l'originale puisque [b]C'EST[/b] l'originale, sans amélioration: le jeu tourne fort heureusement sans problème sur Windows 10 grâce à DOSBox, et le manuel (indispensable) peut être consulté en anglais depuis la page du jeu sur Steam ou trouvé facilement en français sur Internet. Un mod (modification non officielle) peut être installé (DarkXL), mais il est incomplet et bugué - pour ma part, j'ai choisi de jouer en utilisant simplement les options de filtre et d'accélération de DOSBox, avec les paramètres de configuration suivants dans le fichier "Dosbox.conf": [code][sdl] fullscreen=false output=opengl [render] scaler=advmame3x [cpu] cycles=40000 [autoexec] mount c "game" c:\ dark.exe exit[/code] Par défaut, le jeu a un faible taux de rafraîchissement, raison pour laquelle il faut absolument augmenter le nombre de cycles, il est d'ailleurs étonnant que le jeu soit si mal réglé à l'achat. J'ajoute également un filtre de lissage, les améliorations permises par DOSBox ne sont pas du luxe puisque "Dark Forces" est très daté: le jeu tourne dans une résolution de 320x200, raison pour laquelle j'y joue en mode fenêtré, et il n'est pas en "vraie" 3D puisque son moteur a pour fondation celui de "[b]Doom[/b]", avec des ennemis représentés par des sprites (ça a son charme), sans visée libre (la souris fait tourner à gauche et à droite) mais avec la possibilité de regarder en haut ou en bas (contrairement à "Doom") avec une perspective très déformée (en utilisant les touches de défilement Page Up et Page Down, le 5 du pavé numérique recentre la vue). Le rendu de "Doom" n'est pas un problème parce que "Doom" est simple, avec un labyrinthe concrètement en 2D sans zone au-dessus d'une autre, mais "Dark Forces" est beaucoup plus sophistiqué avec une architecture étonnamment complexe et vraiment en 3D, que l'on attend moins d'un jeu de tir que d'un jeu comme "The Legend of Zelda: Ocarina of Time" (sorti en 1998, quatre ans après "Dark Forces" environ)... la (re)découverte du jeu peut donc être assez rude, mais celui-ci mérite que l'on prenne le temps de s'acclimater à son aspect primitif, car il reste très amusant à jouer et est historiquement intéressant. "Dark Forces" est en effet représentatif des jeux occidentaux sur micro-ordinateur des années 1990: on y était en avance sur son temps, exigeant, et on n'avait pas peur de la complexité. Ainsi, le jeu utilise beaucoup le clavier, avec des touches permettant de se déplacer dans les quatre directions mais aussi de sauter, ramper, activer des mécanismes (portes, interrupteurs, ascenseurs), utiliser le tir secondaire de certaines armes, se déplacer plus vite ou moins vite, allumer/éteindre sa lampe portative, activer/éteindre la vision nocturne, mettre ou enlever un masque à gaz, utiliser son assistant électronique (avec carte, rappel de la mission, inventaire), choisir son arme (on en acquiert en tout une dizaine, nettement distinctes et n'utilisant pas forcément les mêmes munitions), etc. Comme je le disais, le manuel est indispensable, et il peut être souhaitable de changer les contrôles du jeu (pour cela, il faut remplacer "dark.exe" par "install.exe" dans le fichier "Dosbox.conf", lancer le jeu, changer les contrôles, puis bien remettre "Dosbox.conf" comme il était auparavant). Les contrôles de "Dark Forces" peuvent paraître exagérément complets, mais ils sont assortis à la richesse de son level design: pour l'époque et par rapport à sa technologie, "Dark Forces" était un jeu extraordinairement ambitieux, révolutionnaire, à mon avis bien plus prenant et sophistiqué que sa suite "Jedi Knight" sortie deux ans plus tard et réalisée en "vraie" 3D... il offre des environnements semi-réalistes bien plus variés et interactifs que ceux de "Quake" ou "Aliens versus Predator", qui à comparer ont très curieusement moins bien vieilli. Grâce à des textures et des styles architecturaux très variés, les zones se différencient clairement, ce qui aide à se repérer et contribue à une ambiance étonnamment immersive pour un très vieux jeu. L'histoire est également de bonne qualité, tout à fait en ligne avec les films, avec beaucoup de clins d'œil mais aussi une véritable prolongation de l'univers Star Wars. Le gameplay, quant à lui, se renouvelle agréablement au gré des missions et exige de toujours d'adapter aux niveaux, avec parfois des éléments de jeu de plateformes assez périlleux (un an avant "Super Mario 64"), de l'infiltration nous faisant ramper dans des conduits d'aération et éviter des rondes de surveillance, de la recherche de codes à entrer dans des ordinateurs et de clefs de couleur permettant d'ouvrir certaines portes, et même de vrais puzzles où il faut bien se représenter mentalement l'agencement du niveau, localiser des passages secrets, activer des interrupteurs dans le bon ordre, voire détecter des indices dans des schémas techniques affichés aux murs... Car, années 1990 obligent, le level design de "Dark Forces" est très différent de celui des FPS solo modernes: de nos jours, le modèle le plus répandu est celui du "film interactif", où l'action est soigneusement mise en scène et où le joueur est donc sans cesse guidé, comme un acteur forcé de suivre un script. "Dark Forces", lui, est typique de l'esprit des jeux de simulation et de labyrinthe propres aux années 1990, avec de grands environnements imbriqués où l'on doit trouver son chemin par soi-même alors que de nombreuses zones sont "inutiles": c'est à nous d'évaluer le bon parcours grâce à des déductions logiques sur les décors, et donc à nous de choisir quelles zones explorer et quelles zones ignorer dans des architectures déroutantes. Dans le même esprit old school, il n'y a pas ici de points de sauvegardes, ni d'autoguérison, ni de survie magique après une chute dans le vide: le jeu suit un système de vies limitées (si on les perd toutes, on perd le niveau), on doit gérer soigneusement les recharges de bouclier, de soins et de munitions, et si on tombe dans un gouffre, on perd une vie illico. Pire encore: les munitions sont transmises de niveau en niveau, donc si vous finissez un niveau sans munition, vous débuterez la prochaine mission tel quel! Toutes ces caractéristiques seront des défauts pour certains joueurs, mais elles sont pour moi des qualités dans le paysage vidéoludique actuel: ce jeu était extraordinaire en 1995 et il l'est toujours aujourd'hui car, en plus de son impressionnant niveau d'excellence, il ne ressemble à aucun jeu qui sort de nos jours, y rejouer a donc été pour moi comme une bouffée d'air frais. Il faut signaler qu'un remaster de "Dark Forces" est sorti en 2024, je n'y ai pas joué car il me semble que son amélioration graphique est trop ou pas assez: c'est en haute définition et bien plus net, mais du coup l'architecture polygonale inchangée paraît bien trop géométrique. La meilleure façon de rejouer à ce chef-d'œuvre est à mon avis sous RetroArch avec un bon filtre CRT (on peut utiliser les fichiers de la version Steam), recréant ainsi son contexte d'origine. ([url=https://simbabbad.blogspot.com/p/steam.html]liste de toutes mes évaluations sur mon blog[/url])