2 people found this review helpful
Recommended
0.0 hrs last two weeks / 22.1 hrs on record (21.8 hrs at review time)
Posted: Sep 9, 2023 @ 11:48am
Updated: May 6, 2024 @ 4:22am

PUNKCAKE Délicieux est une petite compagnie composée de deux Français très audacieux qui adorent échafauder des concepts étranges (on leur doit notamment "Shotgun King", leur plus gros succès jusqu'ici) et leur deuxième jeu, "Metavaxx", n'échappe pas à la règle: il s'agit d'un bizarre croisement entre un démineur et un twin stick shooter (!) saupoudré par des éléments de Rogue-lite, le tout habillé par le thème de la création d'un vaccin alors qu'une pandémie se répand (le jeu est originellement sorti sur itch.io lors de la crise du COVID-19).

Le résultat de cette formule invraisemblable est un jeu très original, étonnamment fonctionnel et terriblement addictif, même s'il n'est pas totalement abouti et souffre de déséquilibres, ce qui ne l'empêche pas d'être plaisant.

Lorsqu'on lance une partie, "Metavaxx" nous offre de choisir le nom de notre vaccin puis un laboratoire parmi six, chacun avec son propre avantage de départ (si vous avez du mal à jouer au démineur sans pouvoir marquer les cases, choisissez le laboratoire Kerixxons). Une fois fait, on arrive au menu principal permettant de choisir un niveau parmi 25: chacun représente un échantillon de cellules provenant de parties variées du corps humain, de tailles différentes et de degrés d'infection différents.

Après chaque échantillon "battu", on a l'occasion de construire notre vaccin en ajoutant une caractéristique à notre agent parmi deux options aléatoires (augmenter sa résistance ou sa puissance de tir, disposer d'un avantage en sacrifiant un peu de résistance - l'option sera alors marquée d'un cœur bleu, etc.) jusqu'à ce que l'on ait accumulé sept options, notre agent sera alors complet et ne pourra plus être amélioré (si aucune des deux options ne convient, on peut passer son tour pour l'améliorer à notre convenance plus tard).
En plus de cela, "battre" un échantillon fait avancer la recherche proportionnellement à notre succès: la première fois que la barre de recherche atteindra 100%, notre vaccin sera prêt à la commercialisation, mais avec une efficacité assez basse, un prix élevé (dépendant des options choisies lors de la construction de l'agent), et quatre effets secondaires. Chaque fois que l'on remplira de nouveau la barre de recherche à 100%, on pourra augmenter l'efficacité, diminuer le prix ou enlever un effet secondaire.
Après avoir commercialisé le vaccin, on assistera aux résultats sur une carte du monde: notre vaccin doit être efficace pour éviter les morts, avoir un prix abordable pour que le plus large public possible y ait accès, et ne pas causer trop d'effets secondaires afin d'éviter les refus de vaccination - de tout cela découlera le nombre de morts, représentant un score qui doit bien sûr être le plus bas possible.

Je précise ces éléments car le jeu peut déconcerter au premier abord, mais il reste encore à expliquer l'action elle-même...

Après avoir choisi un échantillon, on accède à une mosaïque de cellules dont certaines sont saines et d'autres malades. Comme dans un démineur, lorsqu'une cellule jouxte une zone vide, cette zone est un "trou" si les cellules adjacentes sont toutes saines, et sinon, un nombre y indique le nombre de cellules malades connexes. Avec de la réflexion, on peut déduire où sont les cellules saines et où sont les malades.
Pour "battre" un échantillon, il faut uniformiser les types de cellules: soit garder seulement les saines, soit les malades (on choisira l'un ou l'autre en fonction du degré de contamination des échantillons). Si notre agent tire sur une cellule malade, les virus qu'elle contient surgiront et attaqueront: ceux-ci sont des amas d'atomes parfois hétéroclites qui ont chacun leurs propres caractéristiques - les rouges sont résistants, les oranges vifs foncent vers nous, les oranges clairs sont rapides, les écrus disposent d'un bouclier (il faut attendre un peu avant de leur tirer de nouveau dessus), les verts fluo se téléportent, les verts libèrent du gaz toxique, les bleus tirent des bulles, les gris esquivent nos tirs, et les roses n'apparaissent que lorsqu'on se trouve près d'eux. Plus on détruit de cellules malades, plus elles sont remplies de virus, il faut donc aborder les grands échantillons avec prudence. En plus de cela, les échantillons ont parfois un tracé complexe nous contraignant à détruire des cellules juste pour pouvoir circuler librement. Après avoir uniformisé l'échantillon, le nombre de cellules restantes représente nos progrès, et une fois revenu au menu principal, l'infection dans les échantillons non traités se répand.

Tous ces éléments se combinent en un tout cohérent et constituent un défi très intéressant et surtout original avec beaucoup de subtilités stratégiques, même si parfois les arènes traînent en longueur, ou la difficulté paraît mal dosée, ou certaines améliorations aléatoires semblent beaucoup plus avantageuses que d'autres - le jeu aurait peut-être mérité d'être un peu affiné lors de sa transition sur Steam, mais "Metavaxx" reste rafraîchissant dans son originalité et il mérite amplement d'être joué.

(liste de toutes mes évaluations sur mon blog[simbabbad.blogspot.com])
Was this review helpful? Yes No Funny Award