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10.0 hrs on record (5.0 hrs at review time)
Beautées cauchemardesques

Ayant terminé le premier opus sur ma Switch, j'attendais avec impatience ce deuxième épisode de Little Nightmares. Ce qui m'avait marqué dans le premier, c'était son ambiance, travaillée avec soin, la lumière, les sons, la musique ; tout était de concert pour immerger le joueur dans un univers terrifiant, monumental, et d'une certaine manière, fascinant. J'avais inévitablement cette appréhension du second opus, il aurait pu être moins bon, moins détaillé, moins immersif... Pourtant j'ai retrouvée toutes les qualités du premier volet, dans Little Nightmares II. Je dirai même, que l'expérience fut meilleure à de nombreux niveaux.

Dans Little Nightmares, nous suivions Six, qui tentait de s'échapper de sa prison. Dans Little Nightmares II, nous suivons Mono, se réveillant au beau milieu d'une forêt, à côté d'un poste de télévision. Celui-ci va traverser une obscure forêt puis tomber sur une maison au fond des bois, où se trouve prisonnière Six. A partir de là, les deux vont fuir continuellement les environnements dans lesquels ils se retrouvent, faisant face à d'horribles créatures, des pièges, des puzzles, qui leur barrent la route.

Le principe de base de Little Nightmares, se retrouve dans cette suite : Un jeu de survival, dans lequel le personnage incarné par le joueur, progresse en avançant dans les différents tableaux, où il devra résoudre des énigmes, et affronter de dangereux ennemis, sous la forme d'immenses créatures affreusement grotesques. On garde cette formule en y ajoutant quelques subtilités, notamment la possibilité d'abattre ses ennemis, en attrapant des marteaux, haches, et tuyaux traînant ici et là. Ensuite, au lieu de faire face à un seul et grand méchant dans chaque chapitre, on a affaire à des ennemis moins imposants, ce qui d'une part, enrichit le bestiaire des monstruosités, mais permet d'ajouter une tension supplémentaire dans chaque chapitre, même si l'on n'a jamais affaire aux grands et petits ennemis en même temps. Ceci permettant alors d'amener plus de variété au sein de chaque chapitre, on aurait presque le sentiment d'avoir affaire à de véritables boss.

Puis, autre subtilité, ce sont les puzzles. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup plus d'énigmes à résoudre pour avancer dans ce jeu, toutes étant inventives à leur propre manière, et proposant quelques remues-méninges à certains passages. C'est plutôt bienvenu, car cela permet au joueur de s'attarder un peu plus sur l'environnement qui l'entoure, lorsque celui-ci ne trouve pas forcément la solution. Et c'est en observant attentivement, au lieu de se précipiter, que l'on parvient à trouver la solution à un casse-tête. L'environnement est minutieusement construit si bien que l'on comprend ce qu'il faut faire en quelques coups d’œils. On pourrait penser que ce sont des indices trop évidents, mais non, ils sont parfaitement intégrés dans l'univers du jeu, et ne viennent pas briser l'immersion du joueur.

Le gameplay de Little Nightmares II reprend donc les bases du premier, en y apportant quelques nouveautés, venant enrichir l'expérience de jeu. On retrouvera beaucoup de moments de poursuites, corsés mais pas insurmontables. Toutefois l'expérience de jeu ne se résumera pas qu'à sa partie vidéo-ludique, elle le sera aussi par sa réalisation. Une réalisation qui dépasse ce que l'on a pu voir dans Little Nightmares, on sent vraiment que Tarsier Studios a voulu donner un digne successeur à son premier épisode. A maintes reprises, je me suis retrouvé complètement abasourdi par la beauté des environnements qui nous sont présentés dans le jeu, que ce soit dans la forêt, les immeubles ou les bâtiments de la Pale City. Un travail de réalisation qui égalerait celui de Inside, le chef d'oeuvre de Playdead, ne serait-ce qu'au niveau du travail sur les environnements du jeu. Que ce soit dans l'obscurité d'un hôpital désaffecté, ou dans les rues de la Pale City, le travail sur les détails est exceptionnel, et même le plus petit élément, comme par exemple, la poussière expulsée du lit lorsque l'on saute dessus, ou le mouvement d'une planche lorsque l'on grimpe. Ces petits détails montrent bien toute l'attention que l'équipe de développement a portée sur les environnements dans lesquels on se risque.

L'ambiance sonore, le travail sur les bruitages, est elle aussi exceptionnelle, le craquement d'un plancher, le rire d'enfants, les grognements d'une créature, les appels de Mono, le grincement des portes. A aucun moment je n'ai ressenti un décalage par rapport à ce que je voyais, ou ce que je devinais dans l'obscurité. Je pense que c'est ce genre de jeu, où l'expérience n'en est que meilleure avec un casque avec réduction sonore. Mais rien que sans le casque, on a déjà quelque chose d'excellent sur ce point-là. La bande-son a elle aussi de nombreuses qualités, encore plus variée que dans Little Nightmares, accompagnant bien les moments de poursuites, ceux de "combats", ou ceux plus contemplatifs. Je n'ai pas encore la bande-son en tête, mais je serais ravi de m'y replonger. On y retrouve des thèmes de la bande son du premier opus, et ceux-ci sont parfaitement intégrés dans Little Nightmares II. Donc une bande son variée, s'adaptant bien aux différentes situations, et une ambiance sonore immersive. Deux éléments qui renforcent à nouveau cette plongée du joueur dans l'univers proposé par Tarsier Studios.

Je ne parlerai pas de l'histoire, mais sachez ceci : La narration est aux petits oignons, bien que l'on ne possède pas de texte à proprement parler, toute l'histoire se fait dans les environnements, et les différentes situations, qui en disent bien assez sur ce que l'on doit comprendre de ce nouvel épisode. Little Nightmares II est une histoire qui se raconte par ses images, et non pas par des lignes et des lignes de textes. Pour comprendre son histoire, il faut la vivre. Si le premier vous a plu, foncez sans hésitation sur cette époustouflante suite. Très sincèrement, je comprends que les 30 euros peuvent en rebuter certains. Mais au vu de la qualité exceptionnelle de la réalisation de ce jeu, ce prix me semble tout à fait justifié. J'en ai eu pour mes 30 euros, mais sinon, attendez que ce jeu soit soldé. Dans tous les cas, c'est une expérience à côté de laquelle il ne faut pas passer.
Posted February 26, 2021.
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12.1 hrs on record (9.1 hrs at review time)
Early Access Review
Griftlands, jeux de cartes et roguelite exceptionnel, très prometteur, superbe DA, superbe BO, gameplay très cool et varié. Je recommande chaudement.
Posted November 25, 2020.
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2 people found this review helpful
25.7 hrs on record (17.1 hrs at review time)
Fait divers : Sorcellerie en entreprise

Avez-vous déjà rencontré un collègue de bureau trop collant ? Avez-vous déjà eu affaire à un employé ayant perdu les pédales ? Avez-vous déjà été poursuivi par la photocopieuse du bureau ? Si oui, c'est que vous devez faire partie de la prestigieuse entreprise SintraCorp ! Et surtout, n'oubliez pas, vous devez TUER LA SORCIERE travailler dur pour le bien SintraCorp, car vous êtes les meilleurs des meilleurs !

Plus sérieusement, j'ai été subjugué par l'univers que m'a proposé Yuppie Psycho, ce jeu d'horreur survie, sur le thème de sorcellerie en entreprise, donne lieu à des situations surréalistes, et donne naissance à des créatures uniques (je pense en particulier à la Dot Matrix, si vous ne la connaissez pas encore, vous allez être surpris).

Vous êtes Brian Pasternack, jeune homme venant de la campagne, et ayant reçu une lettre de la part de la SintraCorp, entreprise prestigieuse, où tout le monde souhaite travailler. C'est votre premier job, vous êtes nerveux, et au moment où c'est à vous de monter dans l'ascenseur, celui-ci monte directement au dernier étage, où se trouve le bureau du PDG. Cependant, en arrivant devant le bureau, vous ne trouvez personne, derrière le bureau, une inscription ensanglantée se trouve sur un écran enneigé "KILL THE WITCH". Seul sur le bureau, se trouve le contrat, que vous signez, vous n'avez pas fait tout ce chemin pour rien ! Une fois cela fait, reste à vous de trouver votre place dans cette entreprise. Cette simple introduction peut vous poser plusieurs interrogations : Où se trouve le PDG ? Quelle est cette étrange inscription ? Pourquoi ai-je été choisi ? En à peine quelques minutes de jeu, celui-ci pose les bases de son univers : mystérieux, occulte, effrayant, tout cela mélangé avec l'ambiance d'une grande entreprise, qui pour certains pourrait paraître anxiogène.

Je n'en dis pas plus pour la suite des évènements, mais croyez-moi, ça vaut vraiment le détour. J'en retire une expérience de jeu plus que satisfaisante, des moments de stress, de frissons, mais aussi de sympathie et d'empathie pour les personnages que vous rencontrez au cours de votre aventure. Le jeu a une vraie force dans la manière dont son histoire se déroule, mais aussi dans la manière dont ses personnages évoluent dans cet univers, la manière dont ils interagissent ensemble. Cette force d'écriture, elle se retrouve aussi dans la mythologie de cet univers, bien que parfois obscure, il m'a fallu un deuxième playthrough pour enfin comprendre pourquoi les choses étaient ainsi. Mais cela ne gâche en rien l'expérience de jeu, le fait de ne pas comprendre immédiatement induit une part de mystère, une part d'inexplicable, qui renforce le côté paranormal de l'histoire. Sur ce point, Yuppie Psycho est un excellent jeu, avec une histoire bien réfléchie et travaillée !

La direction artistique, en pixel art, reste très simple, les personnages ne sont pas représentés de manière trop détaillé pendant que l'on joue, bien que l'on peut voir dans les cinématiques, ou dans les scènes de dialogues, que les artistes savent ce qu'ils font. Les cinématiques sont particulièrement bien animée pour du pixel art, il y a ce côté animation japonaise qui est plus que bienvenu, et cela je pense, n'est pas anodin, lorsque l'on regarde certains éléments du jeu, qui pourraient rappeler une mythologie de la sorcière asiatique. L'esthétique simple des personnages n'empêche absolument pas le fait que l'univers tout autour soit particulièrement bien détaillé, on sait tout de même à quoi l'on a affaire, que ce soit une "ruche" de cubicules au 4ème étage, ou la tranquilité des bureaux du 5ème étage. De plus l'animation des personnages, la fluidité des déplacements, les jeux de lumière, tous les effets contribuant à renforcer l'atmosphère visuelle de Yuppie Psycho, sont très réussis. Tout cela contribue à donner une identité visuelle forte au jeu, et ceux qui seraient sceptiques face aux graphismes, oublieront vite leur scepticisme, une fois emporté dans cet univers.

Au delà des graphismes, je pense aussi à comment Yuppie Psycho parvient à créer une superbe ambiance, vraiment prenante. Les effets audio sont vraiment saisissants, effrayants, vous fichant la chair de poule, et parfois quelques jumpscares face à un ennemi auquel on ne s'attendait pas ! Les bruits de tapotements sur les claviers du 4ème étage, les bruits émis par les différentes créatures que vous rencontrez, les pleurs, les rires. Plein d'effets sonores qui contribuent à renforcer l'univers de Yuppie Psycho, qui contribuent à nous y plonger véritablement. De plus la bande-son de Garoad, aide vraiment à nous ancrer dans cet univers, superbe bande son au passage, malgré le fait que l'on ait parfois quelques bugs lors des dialogues, on profite pleinement du travail du compositeur. Les musiques installent bien chaque ambiance, qu'elles soient réconfortantes, mystérieuses, ou effrayantes. L'univers sonore de Yuppie Psycho contribue parfaitement à ce qui fait pour moi la réussite du jeu.

Enfin, je ne peux pas finir cette évaluation sans parler de la qualité du gameplay. Il oscille grandement entre de longues phases d'exploration, la recherche d'objets spécifiques, la résolution de puzzles nous permettant d'avancer, la découverte de secrets, ou encore, les phases de combat contre des boss, totalement insoupçonnées dans un jeu de ce style ! Il y a même un étrange côté Metroidvania, dans le sens où l'on ne peut accéder à certaines zones qu'à l'aide de certains objets bien spécifiques, on peut aussi améliorer certains objets, ou en débloquer des nouveaux en complétant certaines quêtes. En réalité, le jeu suit une certaine ligne, mais Yuppie Psycho vous laisse une certaine liberté entre les différents points principaux de l'histoire. Histoire que vous pouvez d'ailleurs suivre de la manière dont vous le souhaitez, car les choses que vous ferez dans un playthrough, ne seront pas forcément les mêmes dans un autre. Cela permet au jeu d'installer différentes fins, que vous aurez plaisir à découvrir. La variété du gameplay fait de Yuppie Psycho, une expérience originale, et très intéressante.

Bref, je ne peux que vous conseiller chaudement ce jeu ! Plongez-vous dans l'univers occulte et surréaliste de SintraCorp, vous ne regretterez aucunement d'y être venu travailler !
Posted November 3, 2020. Last edited November 3, 2020.
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13 people found this review helpful
4.8 hrs on record (4.6 hrs at review time)
Monstrueusement bon

Mon dieu ce que c'était incroyable à jouer. La manière dont le monstre se meut, ses interactions avec l'environnement, ses attaques, tout vous donne une incroyable sensation lorsque vous jouez à ce jeu. C'est tout simplement un tour de force, nous mettre dans la peau de ce monstre de chair, de crocs, et de tentacules, et je peux dire que c'est réussi. Certes, le jeu est court, mais l'expérience qui nous est donnée est si bonne qu'on passe au-delà de ce détail. L'ambiance de ce jeu est donnée en grande partie par la bande-son, totalement immersive, nous donnant l'impression d'écouter une bande-son de film d'horreur. Puis c'est aussi le son, celui de la créature qui grogne, qui se déplace, l'ambiance sonore est travaillée au petit oignons pour rendre le tout encore plus immersif. Les graphismes pixelisés, nous transporte dans différentes ambiances au sein de cette "prison", mais c'est du point de vue de l'animation que le jeu excelle. Une animation fluide, qui donne tout de suite un côté plus organique au jeu, et qui met en avant les mouvements de la créature, et les innombrables tentacules qui se meuvent en son sein.

Le gameplay se prend vite en main, et le jeu nous pousse constamment à voir les choses différemment, pour une situation donnée. Le jeu pourrait en effet paraître répétitif, si l'on n'essaye pas de changer de stratégie. Les obstacles à affronter nous donnent, en fonction de nos capacités, une expérience de jeu qui ne sera pas la même pour chaque joueur. Foncez dans le tas, ou prenez votre temps, même si le résultat est le même, le jeu vous poussera à réfléchir chacune de vos attaques. On notera également que ce jeu ne se cache aucunement pas d'être un metroidvania, mais pas à aussi grande échelle, qu'un Hollow Knight, là n'est pas le but du jeu finalement. Pour le coup vu la durée du jeu, le côté metroidvania me laisse un peu de marbre, car les seuls choses pour lesquelles vous retournerez dans chaque zones sont des collectibles qui auraient pu vous servir plus tôt, ou sans véritable utilité. Mais cela n'entâche en rien le plaisir du jeu, si ça n'avait pas été un metroidvania, j'aurai tout autant aimé le jeu, mais ne vous attendez pas à un metroidvania de grande ampleur, mais à une expérience jouissive et efficace.

En bref, je recommande Carrion à ceux qui hésitent encore à l'acheter, pour moi les 20 euros se valent pleinement, dans le cas contraire, attendez les soldes, dans tous les cas, le jeu est une perle, et ne laissez pas les gens vous convaincre que le jeu est trop court. Il est court et efficace, jouez-y et laissez vous aller au massacre de scientifiques et robots en tout genre.
Posted July 23, 2020.
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